Pas d'initiative de la FED avant le 21 septembre

Le discours du patron de FED était attendu, mais sans beaucoup d'illusion. Le gratin de la finance réuni dans la petite ville du Wyoming a tout de même cherché à percer, entre les lignes de son discours, la date d'une possible remise en marche de la planche à billet.
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"L'oracle des montagnes" a parlé. Mais a joué aux devinettes (voir l'article d'Isabelle Croizard sur ce site). Lors de son traditionnel discours à Jackson Hole, Ben Bernanke, le président de la Réserve Fédérale (FED) n'a pas annoncé de programme d'assouplissement quantitatif comme l'an dernier, mais a laissé planer le doute sur la possibilité d'une décision de ce type le 21 septembre prochain, lors de la réunion de la FED à Washington qui durera exceptionnellement deux jours. Il est toutefois resté évasif sur la nature des outils qu'il pourrait utiliser pour donner un coup de pouce à l'économie, ce d'autant que la FED reste divisé sur l'efficacité du "quantitiative easing" (QE). Rappelons que la FED a déjà ramené les taux américains à un niveau quasi nul et déjà racheté pour 2 000 milliards de dette, dont 600 milliards dans le cadre du QE2 annoncé il y a tout juste un an. 

Ben Bernanke en a profiter pour lancer un appel aux politiques en leur renvoyant la responsabilité de sortir l'économie de la crise, regrettant à nouveau le blocage partisan entre Républicains et Démocrates à Washington. Il a incité fermement le gouvernement et le congrès à concevoir un plan crédible pour réduire les déficits en restant attentifs à ne pas imposer des mesures fiscale qui casserait un possible rebond. "La FED fera tout ce qu'elle peut pour pousser la croissance", a-t-il expliqué sans toutefois convaincre une congrégation de banquiers centraux, plutôt inquiets.

"La règlement du problème de la dette prendra une génération" a déclaré Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE au Wall Street Journal, tandis que Christine Lagarde, dans un entretien avec TF1, exhortait les gouvernements à "réduire les déficits en particulier dans le moyen et le long terme avec des mesures crédibles, avec des mesures de fond, avec des mesures durables, sans pour autant étouffer cette croissance qui est repartie". Un message qu'aura sans doute reçu cinq sur cinq son successeur à Bercy François Baroin.

Commentaire 1
à écrit le 27/08/2011 à 16:42
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ce serait bien de corriger l'orthographe avant de publier !

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