Le gouvernement envisage une "contribution" des pétroliers

Gel de la hausse attendue du gaz au 1er juillet et mesures sociales sur les carburants pourraient être annoncés.
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L'agitation politique de ces derniers jours autour de la flambée des prix de l'énergie est en passe de déboucher sur des mesures concrètes. C'est en tout cas ce dont le gouvernement voudrait persuader les Français. Un arbitrage de Matignon et de l' Élysée est attendu "dans les jours qui viennent", a annoncé dimanche le ministre de l'énergie Éric Besson au micro de Radio J. Notamment sur l'éventualité de "mettre à contribution les distributeurs pétroliers". Ce qui constituerait une vraie nouveauté.

L'exécutif cherche depuis des semaines à atténuer l'impact à la pompe de la flambée du baril de pétrole. Le dossier est épineux. L'État, qui empoche 50% à 60% du prix de vente des carburants sous forme de taxe (TVA, TIPP...) refuse catégoriquement d'amputer ses recettes. De leur côté, les distributeurs (grandes surfaces et pétroliers) clament qu'ils gagnent au maximum un centime d'euro par litre. "Moins, ce serait à perte", affirment-ils en choeur.

Dimanche, Éric Besson n'a pas vraiment éclairé le débat. Il a jugé "techniquement très difficile, pour ne pas dire impossible" d'instaurer un "tarif social de l'essence", mais fait état de "réflexions en cours" pour atténuer les conséquences de la flambée des prix pour "les ménages les plus modestes". "Dans cette hypothèse, il faudrait vraisemblablement mettre à contribution les distributeurs pétroliers", a-t-il ajouté.

Mesure d'encadrement

Fin mars, Londres a décidé de baisser de 1 penny (1,15 centime d'euro) le prix à la pompe en augmentant en parallèle de 20% à 32% les taxes sur la production de pétrole en Mer du Nord. En France, depuis la libération en 1985 des prix des carburants, un seul précédent, de mémoire de pétrolier : une mesure d'encadrement de la marge de distribution lors de la guerre du Golfe. Elle est restée en vigueur deux mois.

Éric Besson a par ailleurs annoncé la mise à l'étude d'une énième nouvelle formule de fixation du prix du gaz, avec une suspension de l'actuelle. Ce qui pourrait entraîner un gel de la hausse de 7% attendue au 1er juillet prochain.

Commentaires 3
à écrit le 05/04/2011 à 6:07
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encore la démagogie, toujours la démagogie, rien que la démagogie

à écrit le 04/04/2011 à 20:36
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il serait temps ce sont les principaux pollueurs de la planète, les plus responsables du réchauffement, et que cela ne se répercute pas sur le prix à la pompe, mais là, je crois que je suis en plein rêve.

le 20/04/2011 à 16:48
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qui sont les plus gros pollueurs ? les pétroliers ou ceux qui consommes ?

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