Un accord sur la participation des créanciers privés à la restructuration de la dette de la Grèce devrait être annoncé mercredi après la réunion de l'Eurogroupe. Concrètement, c'est une perte nette de 70% sur leurs obligations souveraines grecques que les banquiers, assureurs et autres fonds d'investissement seraient donc prêts à annoncer. Grâce à cette opération de restructuration volontaire, la Grèce pourra effacer plus de 100 des 350 milliards d'euros de sa dette publique, sans que le pays soit considéré comme en défaut de paiement.
Les créanciers privés vont recevoir en échange des obligations grecques qu'ils détiennent, des titres dont la valeur sera inférieure de moitié. Il devrait s'agir, pour 15% de la valeur initiale, d'obligations émises par le fonds de stabilité européen (FESF) et pour 35% d'obligations grecques à 30 ans, les 50% restants étant perdus. Les nouvelles obligations qui seront proposées aux créanciers privés arriveront à échéance dans 30 ans, soit plus que tous les titres qu'ils détenaient jusqu'ici. Le taux d'intérêt des nouvelles obligations serait de 3,5% environ c'est-à-dire inférieur celui des titres que les créanciers privés possèdent actuellement. La durée de la détention (30 ans) ajoutée à un taux plus bas se traduiront par des pertes pour les banques et assureurs concernés.