China Investment Corporation ne veut plus de dette de la zone euro

Alors que les marchés européens traversent une nouvelle période de turbulences, le président d'un des principaux fonds souverains chinois, CIC, a déclaré qu'il ne souhaitait plus acheter de dette des pays de la zone euro.

« Nos équipes cherchent toujours des opportunités d'investissement en Europe, mais nous ne voulons plus acheter d'emprunts d'Etat »... La remarque serait anodine si elle provenait d'un investisseur lambda. Le problème est qu'elle a été formulée par le président de l'un des principaux fonds souverains chinois, China Investment Corporation (CIC). Créé en 2007, celui-ci gère la bagatelle de 440 milliards de dollars, ce qui le positionne comme le cinquième plus gros fonds souverain au monde selon le Sovereign Wealth Fund Institute.

La banque centrale chinoise s'est engagée à acheter de la dette des pays de la zone euro en février
S'agit-il d'une volte-face des autorités chinoises ? En février, le gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan, indiquait que l'institution était prête à investir dans les fonds de sauvetage européens et qu'elle continuerait à acheter de la dette souveraine de la zone euro. Pas forcément. En effet, CIC n'est pas le seul fonds souverain chinois et, contrairement au fonds SAFE (State Administration of Foreign Exchange), sa priorité n'est pas d'investir sur le marché obligataire. Fin 2010, les obligations représentaient seulement 27 % de son portefeuille.

Les marchés estiment qu'au moins un pays aura abandonné l'euro d'ici à la fin de l'année
Nombreux sont les investisseurs qui, à l'instar de CIC, se tiennent à l'écart de la dette des pays de la zone euro, depuis que la tension est montée d'un cran, suite aux élections législatives en Grèce, qui ont composé une chambre à la fois sans majorité et dominée par les opposants aux plans de rigueur dictés par l'Europe.
Selon un sondage effectué par Bloomberg auprès de quelque 1.500 investisseurs, analystes et traders, 57 % des opérateurs de marché estiment qu'au moins un pays aura abandonné l'euro d'ici à la fin de l'année. 80 % d'entre eux s'attendent à une détérioration de la situation sur le marché obligataire.
 

Commentaires 2
à écrit le 11/05/2012 à 9:10
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Le monde de la finance toujours confronté au fait majeur de la crise : le manque de confiance entre eux ! La "bonne Ambiance " perdure et devrait perdurer jusqu'à l?implosion du système. Pour le bien commun, qu'il en soit ainsi.

à écrit le 10/05/2012 à 23:01
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Là, moi, Français, je n'acheterai plus de produits fabriqués en Chine.

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