Mais au fait, qui sont les Spanghero ?

Les frères Spanghero ne sont plus ni propriétaires, ni aux commandes de l'entreprise mise en cause dans le scandale de la viande de cheval. Leur nom qui, à leur grand dam, y reste attaché, a marqué toute une époque du rugby français. Portrait des deux plus capés de cette fratrie de six piliers du ballon ovale, Laurent et bien sûr Walter.
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Ils ne sont plus aux commandes de l'entreprise de Castelnaudary mise en cause dans le scandale de la viande de cheval, mais leur nom y reste irrémédiablement attaché. Les frères Spanghero. Ils étaient six frères, tous rugbymen, piliers du RC Narbonne. Ce sont Claude et Laurent qui ont crée Spanghero en 1970 et l'ont revendue en 2009. Tous ont donc été biberonnés au ballon ovale, mais les deux plus capés de la fratrie restent indéniablement Claude et le célèbre Walter.

Claude, d'abord. Il fait partie d?une race aujourd?hui (presque) éteinte dans le rugby, celle du «cassoulet-bourre pif». Le deuxième ligne de Narbonne et de l?équipe de France du début des années 70 était doté d?une force et d?une stature peu communes, s?entrainait peu (sauf sur les 3ème mi temps). Il avait surtout des paluches tellement grandes qu?il pouvait tenir le ballon d?une main (à l?époque ils étaient deux fois plus gros, plus lourds et plus glissants que ceux d?aujourd?hui), ce qui lui en laissait toujours une de libre pour avoiner. Il ne fallait pas jouer contre Claude Spanghero, ni contre aucun de ses sept frères qui ont tous joué avec un ballon ovale.

Il faisait peur aux "poètes" de l'Afrique du sud

Son rugby n?était pas celui d?un technicien ou d?un artiste mais celui d?un tueur. Un rugby qui faisait même peur aux poètes d?Afrique du Sud : Claude Spanghero était de cette équipe qui en 1971 en Afrique du Sud avait déclenché l?une des plus grandes bagarres du 20èmesiècle. Un massacre où personne ne jouait le ballon, mais uniquement le bonhomme. Un jeu que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre où l?ouvreur tape une chandelle et où tout le monde attend au point où elle tombe pour s?entretuer.

Son frère «Oualtère» Spanghero était plus technique, plus perforant, plus leader d?hommes. Un vrai rugbyman, lui. Il est l?homme qui sortant le visage en sang d?un match a eu le commentaire de fin de match du siècle : « Heureusement que j'avais le nez, sinon, ce coup de poing, je le prenais en pleine gueule! ». Mythique et grande gueule, Oualtère ! Intelligent sur un terrain (il a quand même battu comme capitaine le Pays de Galles meilleure équipe du monde qui à l?époque entassait les grands chelems dans le Tournoi des 5 Nations), mais colérique et exigeant au dehors. Totalement entier. On ne compte plus ses coups de gueule et ses démissions.

Son idole: le général de Gaulle

De la même trempe que son idole, le général de Gaulle, avec le même regard désabusé sur ses congénères, entre cassoulet et déprime. Un personnage étonnant qui ose de temps en temps juger le rugby d?aujourd?hui, trop policé et cadenassé pour lui. Il aimait le bordel des mêlées de l?époque (ou l?on s?affrontait vraiment pour avoir le ballon), la prudence des arbitres qui ne se mêlaient pas des combats d?hommes et les cavalcades des fous furieux de l?arrière. Comme il était dur au mal, il pouvait critique ce dont il ne s?est jamais privé. Et puis il a gagné le premier grand chelem du rugby français en 1968. Le général l?a félicité et Oualtère a été heureux.
 

Commentaires 12
à écrit le 18/02/2013 à 10:53
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Pourquoi tant de haine ? Les Spanghero ,aidés certes par le rugby, ont réussi et aussi raté certaines de leurs entreprises mais ne leur enlevait le courage qu'il leur a fallu ,à l'exemple de leur père immigré italien ,pour réussir.Ceux sont des bosse...

le 18/02/2013 à 13:26
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une famille de bosseurs une famille exemplaire

à écrit le 16/02/2013 à 10:23
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Walter...l'homme de murrayfield..Merci pour cette émotion offerte pendant - ces matches de légende ou le rugby cassoulet valait bien celui d'aujourdhui -( imprégné de show-biz ,,rugbuisness ,commentaires médiocres) ou sont les : Allez les petits ! du...

à écrit le 16/02/2013 à 9:45
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que vous avez la memoire courte (ou sélective) ! des histoires (de viande) louches existaient déjà sous leur direction.

à écrit le 16/02/2013 à 9:18
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ils ont vendu leur nom avec la boîte: qu'ils ne viennent pas s'en plaidre aujourd'hui!

le 16/02/2013 à 21:42
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Excellente remarque.

le 17/02/2013 à 22:02
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mercedes tu l'aurais vendu ta boite toi pour l'euro simbolique pour sauver 300 emplois? NON moi qui ait monter ma propre d'entreprise et là gérer jusqu'a la retraite non

le 17/02/2013 à 22:14
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vous les connaissez pour les juger ? moi oui si c'est le cas allez leur dire en façe !!! d'autre part ils ne se plaigne pas ils veuleut sauver les 300 emplois

à écrit le 16/02/2013 à 0:01
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La belle époque du" ruchby" au cassoulet, Ca me rassure que les Spanghero ne soient plus à la tête de l'entreprise qui porte toujours leur nom. Je pense que ce sont des gens d'honneur et de devoir qui n'auraient pas été coupable d'un tel comportemen...

à écrit le 15/02/2013 à 22:47
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"Leur nom qui, à leur grand dam y reste attaché". Euh, faut pas pousser tout de même. Leur nom, les Spanghero l'ont vendu (et cher, parce qu'il s'agit d'une marque) à un personnage douteux. Il faut savoir que ce que ce Barthélémy Aguerre, le patron d...

le 17/02/2013 à 21:51
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tout a fait d'accord avec M Gilbert Guroux les SPANGHERO des mecs trés trés BIEN n'en déplaise a certains

à écrit le 15/02/2013 à 21:25
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Une famille formidable , des hommes au grand coeur

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