Le gouvernement reconnaît la fragilité du budget français

Christine Lagerde estime qu'il est "très probable que la croissance n'atteigne pas 1%" en 2009. Le gouvernement pourrait réviser sa prévision, ce qui conduirait à l'aggravation des déficits publics, reconnaît de son côté Eric Woerth.

La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a averti ce lundi que la croissance française pourrait ne pas atteindre 1% en 2009, l'hypothèse de croissance prévue dans le budget français. "Il est très probable que la croissance en 2009 n'atteigne pas 1% et que nous soyons amenés à réviser notre prévision", a-t-elle déclaré à l'Assemblée nationale en présentant le projet de loi de finances pour 2009.

"L'hypothèse de croissance du projet de loi de finances pourrait ainsi être amendée. Ce changement exceptionnel est pleinement justifié par une situation qui est elle-même exceptionnelle", a poursuivi Christine Lagarde. "Faut-il pour autant renoncer aujourd'hui à examiner ce budget ? Absolument pas".

La ministre de l'Economie a assuré que le gouvernement n'augmenterait pas "le poids global des impôts" si les recettes publiques diminuaient en raison de "la situation économique". "Dans un contexte où l'aléa sur la croissance est exceptionnellement important, le gouvernement a choisi comme cadre de travail la stabilité du taux de prélèvements obligatoires", à 43,2% du PIB.

Du coup, Eric Woerth a reconnu ce lundi que le déficit public prévu par l'actuel budget, à 2,7% du PIB, serait difficile à tenir. "Si ce ralentissement économique devait être plus long, plus prononcé que ce qui était prévu, si les recettes devaient en conséquence être revues à la baisse, notre choix n'est pas de compenser ni par des coupes dans les dépenses ni par des relèvements d'impôts ou de taxes", a expliqué le ministre du Budget. "Alors, oui, si nous révisons la croissance, le déficit sera plus élevé".

Dans la matinée, Christine Lagarde a estimé au micro d'Europe 1 que "les prévisions que nous avons faites il y a maintenant deux mois sont fragilisées par la crise financière". Il est possible que le gouvernement soit amené à revoir en baisse sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2009, fixée à 1%, a-t-elle averti. Mi-novembre, lorsque sera publié le chiffre de la croissance au troisième trimestre, "nous réexaminerons et éventuellement nous procéderons à une révision à la baisse", a indiqué la ministre.

Le FMI, le Fonds monétaire international, ne prévoit que 0,2% de croissance pour la France en 2009. L'Allemagne vient d'ailleurs de réduire fortement ses prévisions à ce même niveau.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Un "bideget" ne tenant pas compte de la crise, c'est signé !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Enfin, Mme lagarde a mis sa langue de bois dans sa poche. Il était temps. On regrette seulement qu'il lui ait fallu tant de temps pour considérer que les français ne prennent pas toujours des vessies pour des lanternes.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Encore une cacophonie. Ce n'est plus E. Woerth le ministre du Budget ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Au secours pour les déficits : on fonce dans le mur : mais qu'est ce que ces dirigeants là ???

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