France : activité dans les services et prix à la production en recul

Le secteur français des services a subi de nouvelles baisses soutenues de l'activité et des nouvelles affaires en janvier mais avec un rythme de contraction moins élevé qu'en décembre, selon l'indice des directeurs d'achats. De leur côté, les prix à la production dans l'industrie pour le marché français ont baissé de 1,4% en décembre, en raison principalement de la chute des prix de l'énergie, a annoncé ce mercredi l'Insee. Les combustibles et carburants ont reculé de 12,9% en décembre.

Les prix à la production dans l'industrie pour le marché français ont baissé de 1,4% en décembre, en raison principalement de la chute des prix de l'énergie, a annoncé ce mercredi l'Insee. Sur un an, les prix à la production dans l'industrie - qui mesurent l'évolution des prix de transaction, hors TVA, des biens issus de l'industrie  et vendus sur le marché français -  sont désormais stables (0%), les récents replis compensant les hausses du premier semestre, précise l'Institut national de la statistique.

En novembre, les prix avaient régressé de 2%, poursuivant un recul entamé en août (-4,8% depuis août). Les produits énergétiques ont, pour leur part, notablement reculé de 5,5% en décembre, soit -7,6% sur un an.

"Ces replis sont entièrement dus aux prix des combustibles et carburants", qui ont reculé de 12,9% en décembre, après une baisse de 14,6% en novembre et de 10,5% en octobre. Les prix de l'eau, gaz et électricité ont progressé de 0,6% en décembre, précise l'Insee. Hors énergie et industrie agroalimentaire, les prix poursuivent leur recul, de 0,4%. Ils avaient enregistré pour la première fois depuis décembre 2007 un recul en octobre. Sur l'ensemble de 2008, ils ont toutefois progressé de 2%, souligne l'Insee.

Par ailleurs, le secteur français des services a subi de nouvelles baisses soutenues de l'activité et des nouvelles affaires en janvier mais avec un rythme de contraction moins élevé qu'en décembre, montre l'enquête PMI publiée ce mercredi par Markit. L'indice de l'activité commerciale Markit/Cdaf est remonté à 42,6 le mois dernier après être tombé en décembre à 40,6, son plus bas niveau en dix ans et demi d'enquête.

En version flash, il avait été annoncé à 42,9 le 22 janvier. Malgré ce léger mieux par rapport à décembre, il reste pour le quatrième mois consécutif sous la barre de 50 qui marque la frontière entre expansion et contraction, et un tiers des entreprises interrogées ont fait état d'un repli de leur activité. Les nouvelles affaires ont pareillement subi un fort recul malgré un taux de contraction inférieur à celui de décembre. "L'environnement économique reste très défavorable à la demande", explique Markit dans son rapport mensuel sur le secteur des services.

Dans ce contexte, les entreprises ont multiplié les remises de prix à leurs clients et les prix facturés ont diminué pour le cinquième mois d'affilée, leur taux de déflation atteignant même un plus haut historique. Les prix payés par les prestataires de services n'ont pour leur part que légèrement baissé, enregistrant toutefois leur première déflation depuis que l'enquête existe.

Les fortes contractions de l'activité et des nouvelles affaires ont conduit les entreprises à réduire leurs effectifs en janvier, pour le huitième mois consécutif - soit la plus longue période de contraction enregistrée depuis le début de l'enquête. Plus d'un cinquième des répondants à l'enquête ont indiqué avoir réduit leurs effectifs depuis décembre, et le taux de suppression d'emplois a atteint un nouveau record. Dans ces conditions, les entreprises sont restées pessimistes - pour le quatrième mois consécutif - quant à leurs perspectives pour l'année à venir mais avec cependant une légère amélioration de la confiance par rapport à décembre.

L'indice PMI composite est quant à lui ressorti à 40,4 en janvier, après 40,8 en version flash et contre 37,6 en décembre. Cet indice intègre aussi le PMI manufacturier, qui est également remonté en janvier, à 37,9, après un plus bas historique de 34,9 en décembre.

"D'après les données combinées des enquêtes sur l'industrie manufacturière et sur le secteur des services, le secteur privé français reste dans un état d'extrême faiblesse et enregistre d'importantes pressions déflationnistes, ce qui renforcera les arguments en faveur d'une nouvelle baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne", analyse Jack Kennedy, économiste à Markit Economics, cité par Reuters.

Commentaires 6
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Sur les plans économique et social, voici ce que j'en pense de la situation actuelle de la France et du monde: Nous vivons à plein l'échec de la mondialisation, de la globalisation, du libre échange qu'on a essayé de nous vendre depuis au moins vingt...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ok le monde est en faillite et apres ? on constate, on pleure, on tente de remotiver les consommateurs, on met sous perfusion financiere des pans entiers de notre industrie, mais apres..... constater c'est bien, quoique un peut tard a mon gout, mais ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Superbe analyse jacques, remplie de bons sens et sans partisanisme, bien meilleur que 90% des articles de presse de ces temps ci

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Jacob a raison mais allons plus loin et CREONS UNE COURE d'ASSISE POPULAIRE ECONOMIQUE pour juger les responsables et les destituer de tous mandats, de toute responsabilité économiques, pendant 10 ans, voir au dela, les repsonsables de ce désastre qu...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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a Jacob; tout est vrai dans ce que vous écrivez, lisez mes conclusions. Je suis du même avis, sauf que nos politiques, et leurs amis s'en mettent encore pleins les poches. C'est toujours le contribuable qui paie, et ce n'est pas fini. Car ces incomp...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@ Jacob : Bel amalgame, très bien écrit. Tout le monde a sa lecture de la crise, ce moment d'incertitude ouvre la voie à l'imagination. Et si les hommes inventaient un nouveau système, la maintenant, qui leur permettrait d'exprimer leur bonté intérie...

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