Les défaillances d'entreprises restent sur un rythme élevé début 2009

Selon une étude Altares-Deloitte, les défaillances d'entreprises ont augmenté début 2009 de 15% par rapport à début 2008. La hausse est frappante pour les sociétés réalisant un chiffre d'affaires annuel supérieur à 10 millions d'euros.

Sans grande surprise, les défaillances d?entreprises se poursuivent à un rythme soutenu début 2009. Selon une étude présentée ce mardi matin par les sociétés Altares et Deloitte, elles continuent sur la tendance enregistrée au second semestre 2008, soit une hausse de 15% de procédures collectives (redressement judiciaire et liquidation judiciaire). Cette augmentation se retrouve en effet sur la période janvier-février 2009 en comparaison de celle de 2008.

Au début de cette année, les tribunaux de commerce ont ainsi ouvert 10.400 procédures de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire. Et les petites entreprises ne sont pas les seules touchées. "On constate une hausse de 80% des sociétés réalisant plus de 10 millions d?euros de chiffre d?affaires annuel par rapport à la période janvier-février 2008", annonce Guillaume Cornu, associé responsable du pôle Restructuration d?entreprises chez Deloitte Finance.

Avant d?être en cessation de paiements, les entreprises en difficulté peuvent utiliser l?une des principales innovations de la loi de juillet 2005 qu?est la procédure de sauvegarde (sorte de redressement judiciaire anticipé) dont les critères d?ouverture ont été assouplis depuis le 15 février dernier. La montée progressive de ce dispositif semble se confirmer. Selon l?étude présentée ce mardi matin, 176 procédures de sauvegarde ont été ouvertes au cours des deux premiers mois de 2009 contre 86 pour la même période en 2008.

"Je pense que la dernière réforme entrée en vigueur le 15 février dernier a permis à certaines entreprises d?utiliser la sauvegarde", estime Guillaume Cornu. Ce praticien s?attend à une hausse de la taille des dossiers à traiter, avec des entreprises ayant une dimension européenne voire internationale, dans les semaines à venir. Sans parler des sociétés acquises sous LBO et peut-être de certaines sociétés familiales et de PME historiques?

Toute la difficulté est que personne n?a une véritable prévisibilité pour donner le point d?inflexion de la crise. Ce qui n?empêche pas les entreprises d?avoir une démarche préventive sur de probables difficultés. Par exemple, préparer un plan de redressement à l?amiable avec les principaux créanciers dans le cadre d?un mandat ad hoc, dispositif garantissant la confidentialité à l?inverse de la sauvegarde. "Le Ciri (comité interministériel de restructuration industrielle) est extrêmement impliqué pour aider les entreprisese", insiste-t-il. Si l?unanimité n?est pas obtenue, le plan peut alors être présenté et peaufiné dans le cadre de la sauvegarde où la majorité des deux tiers des créanciers est requise.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le problème est que de chaque faillite de grosses société disparait un savoir faire, l' indépendance nationale se meurt mais le plus grave reste les emplois qui ne reviendront jamais car la multitude de sociétés qui naissent aujourd'hui ne créent au...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et pendant ce temps-là, notre ministre du budget prévoit d'augmenter les fonctionnaires cette année... alors que dans les autres pays on réduit leurs salaires (-7% en Irlande par ex). Mais que doit-il se passer dans notre pays pour qu'enfin les gens ...

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