La préparation du sommet social du 15 février à l'Elysée constituera l'un des morceaux de choix de la réunion des syndicats ce lundi, au siège de la CGT. Ce sera la première réunion inter-syndicale de ce type depuis trois mois, mais les syndicats ne seront pas représentés par leur numéro un respectif.

FO sera absente car elle "considère qu'il appartiendra à chaque organisation d'affirmer ses positions" face au chef de l'Etat. Seront donc autour de la table, outre la CGT qui a pris l'initiative, la CFDT, la CGC, la FSU, l'Unsa (autonomes) et Solidaires. Mécontente d'avoir été "mise devant le fait accompli", la CFTC se bornera à envoyer un observateur.

L'objectif, selon François Chérèque (CFDT), est d'"essayer de parler d'une seule voix au sommet social", au cours duquel doit être arrêté le calendrier, assorti d'une méthode de travail, des chantiers sociaux de l'année.

Emploi

Alors que les déclarations officielles se multiplient sur les retraites, les syndicats veulent centrer ce sommet sur les solutions à la crise qui, selon eux, "n'est pas finie". Entre eux, puis à l'Elysée, ils parleront donc d'abord emploi et pouvoir d'achat, alors qu'on assiste à une reprise des conflits locaux sur ces deux fronts.

Les syndicats ont également demandé au chef de l'Etat que soit abordée en priorité le sujet des chômeurs en fin de droits à l'assurance chômage. "Le sujet sera sur la table", a confirmé dimanche soir sur France 3 le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez. Certains syndicats ont déjà déjà émis des propositions concrètes sur ce dossier comme élargir l'accès à l'ASS (allocation spécifique de solidarité) ou encore permettre aux moins de 25 ans de toucher le RSA (revenu de solidarité active).

Retraites

Lors de leur réunion commune ce lundi, les syndicats devraient aussi se mettre d'accord pour signifier à Nicolas Sarkozy qu'il est hors de question de faire passer une nouvelle réforme des retraites dans la précipitation et sans "débat national".

Or, selon Le Figaro de samedi se fondant sur "plusieurs sources" non citées, Nicolas Sarkozy souhaite arbitrer sur la réforme des retraites dès juin en faisant voter une loi courant juillet qui combinerait allongement de la durée de cotisation et report de l'âge légal de la retraite.