EXCLUSIF : Les Français pessimistes sur la croissance et les déficits

Selon le sondage BVA-Avanquest BFM La Tribune, 70 % des Français jugent que Nicolas Sarkozy n'est pas capable de réduire les déficits.

Les indicateurs passent au vert un peu partout dans le monde. La reprise apparaît de plus en plus solide et pourtant... la confiance des Français en l'avenir de la situation économique stagne sur des niveaux très bas. Selon le baromètre BVA-Avanquest, pour BFM et « La Tribune », 22 % des personnes interrogées se déclarent plutôt confiantes en l'avenir quand 69 % affichent leur défiance. Cette crainte vis-à-vis du futur est encore plus importante parmi les employés et les ouvriers où elle concerne les trois quarts des sondés. Leur pessimisme se nourrit des annonces de plans sociaux, des fermetures d'usines en série et de conflits du type Sodimatex.

La perspective d'une reprise molle en France, bridée notamment par la nécessité de rétablir la situation des finances publiques, pèse aussi sur le moral des ménages.

Ces derniers sont très dubitatifs quant à la capacité du gouvernement et du chef de l'Etat à redresser les comptes. Une défiance préoccupante à l'heure d'aborder les deux chantiers prioritaires de ce printemps que sont la réforme des retraites - fondamentale pour les comptes sociaux - et la définition de mesures concrètes de réduction du déficit afin de ramener ce dernier à 3 % du PIB en 2013. À la question, « pensez-vous que Nicolas Sarkozy réussira à améliorer la situation du niveau des déficits publics d'ici la fin de son mandat ? », les sondés répondent « non » à 70 %. À noter qu'une majorité de sympathisants de droite (53 %) continue de croire le président de la République capable de rétablir la situation.

Dans ce contexte de doute généralisé, quelles sont les préférences des Français pour réduire la dette ? Pressées de choisir entre augmenter les impôts et les prélèvements ou diminuer les dépenses de l'État en limitant le nombre de fonctionnaires, les personnes interrogées se rangent derrière la politique engagée par le gouvernement en se déclarant à 49 % favorables à la réduction des dépenses, contre 9 % qui accepteraient des hausses d'impôts. Mais il est aussi remarquable que 40 % des sondés jugent que « ni l'une ni l'autre de ces solutions ne sont acceptables ».

Le refus de l'alternative proposée par le sondage traduit une crispation d'une partie de l'opinion, un refus des efforts à consentir. Une manière de faire l'autruche en espérant que le retour de la croissance suffira à lui seul pour ramener les comptes de la France dans les clous.

Pour le gouvernement qui doit s'attaquer au chantier du redressement des finances publiques, ces 40 % de Français qui refusent de se positionner signifient qu'un travail de pédagogie s'impose afin d'obtenir un consensus qui dépasse les clivages politiques. Et que chacun consente des efforts, pour que, enfin, la situation des finances publiques ne soit plus ce boulet que traîne l'économie française et qui l'empêche de rebondir.

Commentaires 16
à écrit le 09/04/2010 à 4:51
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Eh oui! depuis trois ans les réformes sont de demies ou des quarts de réformes (voir le livre des économies libéraux "les réformes ratées de Sarkozy"). Aura-t-il un sursaut avec: - la réforme des retraites dont le préalable est l'alignement des cond...

à écrit le 08/04/2010 à 20:40
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Rien ne sert de courir; il faut partir à point :Le lièvre et la tortue en sont un témoignage... D'un coté le Lièvre NS (très speed) et de l'autre la Tortue (SR ou le 'petit' nouveau DDV). Le lièvre a passé beaucoup de temps avec ses potes bling blin...

à écrit le 08/04/2010 à 10:14
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Pourquoi ne parle-t-on plus de l'impôt directement prélevé à la source. Aujourd'hui on vit en temps réel. Il faut donc que l'impôt soit également prélevé en temps réel. Cà simpliefierait la vie de tout le monde et éviterait beaucoup de stress. Cette ...

à écrit le 08/04/2010 à 8:56
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... "Les Français pessimistes sur la croissance et les déficits"...nous sommes par nature tout cela, nous ne sommes capables de voir notre propre histoire, de lever la tête, au contraire, plus va mal, plus de bénef, pour quelqu'un, les petit fils et ...

à écrit le 08/04/2010 à 8:49
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TOUTES les collectivités locales aussi doivent se voir imposer une CURE d'AMAIGRISSEMENT, les Régions, les départements, les communautés de communes, les grandes municipalités, TOUTES avec l'Etat lui même doivent être vidés RADICALEMENT et de toute U...

à écrit le 08/04/2010 à 8:12
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OUI, le président peut participoer à la réduction des déficits en diminuant d'une manière drastique les frais de fonctionnement de l'Elysée, en réduisant les privilèges abusifs (logement et voiture de fonction, notes de frais etc...) inutiles pour de...

à écrit le 08/04/2010 à 7:19
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Mais aurait pu croire un instant NS sur ces sujets ? Il avait dit avant la crise que les déficits auraient été résorbés en 2012, année de sa réélection triomphale (sic). Alors imaginez maintebnant que la crise est là et que les déficits ont été lais...

à écrit le 08/04/2010 à 6:53
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Les parlementaires sont totalement désintéressés dus sort de leurs électeurs. Leur confort dans les bureaux parisiens leur suffit amplement pour satisfaire leur égocentrisme. Après les auto entrepreneurs, VOICI les AUTO SATISFAITS dans nos 2 assemblé...

à écrit le 08/04/2010 à 6:30
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On parle toujours de déficit, mais je me demande toujours a qui je dois cet argent?

à écrit le 08/04/2010 à 6:16
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"70 % des Français jugent que Nicolas Sarkozy n'est pas capable de réduire les déficits." Euhhh, même si on peut discuter des heures sur le niveau des dépenses de l'Elysée et du gouvernement, 99% du déficit est du aux dépenses des français et pas à c...

à écrit le 08/04/2010 à 6:06
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Nous avons les dirigeants que nous méritons! Dans un régime monarchique que nous n'avons jamais quitté, nous élisons toujours des Rois et des Princes, plus soucieux de leurs intérêts que de l'intérêt national. Et encore, car certains Rois et princes ...

à écrit le 08/04/2010 à 6:01
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La réduction des déficits passe par l'exemple et un changement des mentalités. Quand on nous bassine tous les jours avec pour seul remède, le bouclier fiscale et la réduction des fonctionnaires, les "imbéciles" de français se rendent compte qu'on les...

à écrit le 08/04/2010 à 4:51
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Cet article démontre bien le comportement des français Ne rien changer surtout pas les acquis .Compter uniquement sur la reprise pour réduire fortement la dette est utopique sans la réduction des dépenses public ,notamment en supprimant fortement le ...

à écrit le 08/04/2010 à 4:18
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en agravant la dette de 30 milliards en 3 ans,nul doute que sarko puisse et veuille reduire la dette,reduire la dette c'est beaucoup d'economie,d'effort et de sacrifice,ce mot ne doit pas etre appliqué a sarko qui lui applique ce mot pour nous autres...

à écrit le 08/04/2010 à 4:16
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"Les indicateurs passent au vert un peu partout dans le monde. La reprise apparaît de plus en plus solide et pourtant...la confiance des Français en l'avenir de la situation économique stagne sur des niveaux très bas" : C'est normal les français son...

à écrit le 08/04/2010 à 4:08
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Le Francais seraient certainement plus volontaires à accepter les efforts si tout le monde en faisait autant. L'Etat, par son comportement dépensier, par la lenteur de sa réforme interne et de la fonction publique, ne donne pas envie aux Francais de ...

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