Le patron de Virgin Mobile, Geoffroy Roux de Bézieux, a annoncé samedi dans Le Figaro qu'il renonce à être candidat à la présidence du Medef face à Laurence Parisot. Le vice-président de l'assurance-chômage (Unedic) explique qu'il ne veut pas "ajouter aux tensions actuelles déjà assez fortes".
 

Les candidats à la tête du patronat ont jusqu'au 30 avril pour se faire connaître. L'élection aura lieu le 1er juillet. Laurence Parisot, qui brigue un nouveau mandat, préside depuis 2005 le Medef , miné ces derniers mois par plusieurs  affaires. Après les remous judiciaires entourant la fédération de la métallurgie (UIMM), la fédération de l'agro-alimentaire a quitté l'organisation et le directeur général du Medef a démissionné.
 

"Certaines blessures ne sont pas cicatrisées", déclare tout de même Geoffroy Roux de Bézieux. Pour lui, si rien ne change au Medef , le patronat est menacé  de "repli sur soi" alors qu'il devrait devenir un
"contre-pouvoir". Il critique la ligne de Laurence Parisot. Dans un contexte de crise où l'Etat intervient de nouveau beaucoup, "on ne peut pas se contenter de répéter 'on veut moins d'État' ou 'les entreprises ont besoin d'air'. Le discours 'tout-dérégulation' ne convainc plus", estime-t-il. De plus, au Medef , "il y a un danger que chacun s'occupe  plus de son lobby personnel que de l'intérêt général", prévient-il. "On entend trop de voix discordantes. Notre souci doit être l'unité patronale".