Baisse de 3,5 milliards d'euros sur trois ans du budget de la Défense

L'armée française devra économiser 3,5 milliards d'euros sur la période 2011-2013 dans le cadre de la politique de réduction des dépenses publiques, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

L'armée française devra économiser 3,5 milliards d'euros sur la période 2011-2013 dans le cadre de la politique de réduction des dépenses publiques, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

Le budget triennal sera amputé de 3,5 milliards par rapport aux 95 milliards (hors pensions) prévus pour cette période dans la Loi de programmation militaire (LPM).

Le budget s'élèvera à 30,1 milliards pour 2011 (comme en 2010), 30,5 milliards pour 2012 et 31 milliards pour 2013.

Le ministère de la Défense espère ramener l'effort consenti par les armées à 1,5 milliard grâce à des recettes exceptionnelles évaluées à deux milliards provenant de la vente d'actifs immobiliers (casernes) et de fréquences de télécommunication.

Mi-juin, le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait annoncé la couleur.

"Les Français ne comprendraient pas que le ministère de la Défense soit le seul à ne pas participer à l'effort demandé à l'ensemble de la Nation dans la lutte contre les déficits", avait-il déclaré.

Les nouvelles économies devront être trouvées sans toucher aux effectifs ni au calendrier de production et de livraison des grands contrats, précise-t-on de source proche du dossier.

Seront ainsi épargnés les programmes prévoyant l'achat d'avions Rafale , de frégates multi-missions Fremm, de Véhicules blindés de combat d'infanterie (VBCI), de sous-marins Barracuda et de systèmes Felin (Fantassin à équipements et liaisons intégrés).

Le programme d'achat d'avions de transports de troupes A400M "n'est pas impacté", précise-t-on de même source.

Des économies seront recherchées en revanche dans le rééchelonnement de paiements d'acomptes et dans le report de programmes non contractualisés.

La rénovation des Mirage 2000D et certaines composantes du programme Scorpion de modernisation des forces terrestres françaises seront ainsi remises en cause.

Pour ce dernier programme estimé à plusieurs milliards d'euros, un consortium composé de Safran , Thales et Nexter est en compétition avec une équipe formée par le groupe européen EADS et l'américain SAIC.

Autre source d'économies pour l'armée : les dépenses de fonctionnement, qui devront être réduites de 10% au moins sur trois ans grâce à un groupement des achats et des renégociations dans les domaines de l'informatique et des transports, notamment.

Le déménagement vers Balard, dans le sud de Paris, où sera construit le "Pentagone à la française" pour accueillir des services actuellement répartis sur 12 sites, n'est pas concerné puisqu'il ne commencera pas avant 2014.

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