Les dirigeants de PME ont de plus en plus le moral

Le baromètre LCL-« La Tribune » poursuit sa remontée en septembre. Le PIB a progressé de 0,7 % au 2e trimestre.

Les premiers résultats communiqués à la mi-août par l'Insee avaient heureusement surpris. Ils sont finalement meilleurs que prévu. Entre avril et juin, le PIB n'a pas progressé de 0,6 % comme initialement annoncé, mais de 0,7 %. Une réévaluation due à l'intégration de nouvelles informations, notamment sur la production de transport de marchandises.

En attendant de connaître l'évaluation par l'Insee de la croissance au troisième trimestre, qui sera dévoilée fin décembre, ce réveil printanier s'est-il prolongé cet été ? Probablement, si l'on se fie à la nouvelle hausse du baromètre LCL « La Tribune » en septembre, indiquant un regain d'optimisme parmi les dirigeants de PME. Depuis juin, cet indice synthétique a progressé de 6 unités pour atteindre le niveau observé en juin 2008 (104 points).

La plupart de ses composantes remontent. C'est le cas de la demande, qu'elle provienne des PME ou des grandes entreprises. Et l'export ? La demande stagne, selon les dirigeants, ce qui permet de relativiser la reprise de l'activité entamée au printemps en zone euro. Malgré ce contexte, les entreprises n'ont pas l'intention de renforcer leurs équipes export. Quand elles existent. Ce redressement de la demande, qu'il convient toutefois de relativiser puisque son niveau reste assez bas, stimule légèrement les facteurs de production. D'une part, les perspectives d'embauche s'éclaircissent, mais laissent toutefois suggérer une reprise modérée de l'emploi. D'autre part, les achats d'équipement progressent, mais faiblement. Enfin, les chefs d'entreprise sont nettement plus optimistes quant à l'évolution de l'environnement économique, notamment national. Peut-on en déduire que la réforme des retraites ne les inquiète pas autant que le reste de la population ? Ce n'est pas leur principale préoccupation. « Cette population se voit travailler jusqu'à 67 ans », rappelle Yves Fradier, chez Ipsos. Résultat : ils ne sont que 52 % à approuver cette réforme.

croissance équilibrée

Le second semestre sera-t-il du même acabit ? Axelle Lacan n'y croit pas. « L'activité devrait freiner, notamment en raison d'un tassement de la croissance mondiale. Toutefois, à moyen terme, la reprise devrait s'imposer et laisser place à une croissance plus équilibrée, axée sur l'investissement et la consommation », explique l'économiste, qui envisage une progression de 1,4 % du PIB en 2010 et en 2011.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.