Le Budget 2011 sous le feu des critiques de la gauche

L'opposition n'a pas tardé à critiquer sévèrement le budget 2011 de la France : pénalisant la consommation et donc la croissance, focalisé sur les plus riches, ignorant l'économie verte de demain...

Partis et hommes politiques de l'opposition n'ont pas attendu pour donner leur opinion sur le budget 2011 qui a été présenté ce mercredi matin en conseil des ministres.

"Refus d'engager la France dans l'économie verte"

Pour Europe Ecologie, le projet de loi de finances 2011 est "dogmatique et à courte vue". Le parti européen a notamment dénoncé "l'attaque contre le crédit d'impôt écologique qui symbolise l'absence de stratégie du gouvernement".   "En refusant d'engager fortement la France dans l'économie verte, on la condamne à une double peine: on ne réduit en rien la délocalisation des entreprises traditionnelles et on passe à côté des emplois industriels de demain liés à la révolution écologique", déplorent les eurodéputés Eva Joly et Yannick Jadot dans un communiqué.

La première dépense : le remboursement des intérêts de la dette

Pour François Rebsamen, sénateur-maire PS de Dijon, le budget 2011 est "injuste socialement et inefficace économiquement sous couvert de rigueur". "Pour la première fois dans le budget de la France, le premier poste de dépense n'est pas l'éducation, mais le remboursement des intérêts d'emprunt de la dette."

Les collectivités reléguées au second rang

Martin Malvy, député PS et président de l'Association des maires des petites villes (APVF), s'est ému du gel sur trois ans des dotations de l'Etat aux collectivités. En considérant les collectivités "seulement comme une source de dépenses pour l'Etat et non comme un acteur de premier ordre de l'économie nationale, le gouvernement commet malheureusement un contre-sens qui risque de pénaliser lourdement et durablement la croissance économique et l'emploi".

"La part belle faite aux riches"

Selon Martine Billard, députée Parti de gauche (PG), ce budget "continue de faire la part belle aux plus riches". "Outre une hypothèse de croissance à laquelle personne ne croit", il "revient à limer 20 niches fiscales, pas forcément les plus scandaleuses, et à faucher les effectifs dans la fonction publique".

Pour la confédération syndicale CGT, le budget "combine bel et bien baisse des dépenses publiques et hausse des impôts. Ainsi, les moyens alloués aux politiques publiques seraient amputés de 7 milliards d'euros au détriment de la satisfaction des besoins sociaux, du lien et de la cohésion sociale". "L'injustice de ce budget réside aussi dans le fait de faire supporter aux ménages une hausse des impôts bien réelle alors que les plus riches continuent à bénéficier du bouclier fiscal."

La consommation et la croissance pénalisées

Pour Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), "l'austérité et la rigueur que le gouvernement veut imposer aux classes moyennes tout en préservant le bouclier fiscal pour les plus riches vont une nouvelle fois pénaliser la consommation des ménages et le dynamisme économique du pays. Ce qui va plomber la croissance et empêcher une baisse durable du chômage".

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