Pas de flambée de la facture énergétique des ménages depuis vingt ans

Les ménages ruraux paient plus cher que les urbains parce que leurs logements sont plus vastes et plus souvent chauffés au fioul. Leurs déplacements sont aussi plus longs.

Selon le dernier numéro d'Insee Première, publié ce mardi, les dépenses énergétiques liées au logement et au transport représentaient 8,4 % de la consommation des ménages en 2006, 4,8 % pour leur résidence et 3,6 % pour leur moyen de transport individuel. Soit, par an, 2.300 euros en moyenne. Un niveau de dépenses équivalent à celui consacré aux loisirs, aux vêtements ou à la culture.

Fait intéressant, cette part budgétaire, appelée « effort énergétique », est restée relativement stable depuis vingt ans après un pic en 1985.

Selon l'Insee, cette stabilité est le résultat d'évolutions structurelles contradictoires : « Globalement, l'amélioration des performances énergétiques des logements et des véhicules, conjuguée au développement de modes de chauffage moins coûteux, semble avoir compensé l'étalement urbain et l'augmentation de la surface moyenne des logements. »

Mais des différences apparaissent selon le lieu d'habitation et le mode de chauffage utilisé. Ainsi, l'effort énergétique est près de deux fois plus faible dans l'agglomération parisienne (5,7 % en 2006) qu'en zone rurale (11,3 %).

Plus cher à la campagne

Pour quelles raisons ? « D'une part, les logements sont plus grands en milieu rural : il s'agit le plus souvent de maisons individuelles, ce qui implique une plus grande consommation de chauffage ; d'autre part, le domicile est plus éloigné du lieu de travail en milieu rural, ce qui engendre des dépenses de carburant plus élevées », observe l'Insee.

Ce n'est pas le seul élément qui renchérit la facture des ruraux. En effet, ces derniers se chauffent davantage au fioul ou au gaz que les urbains. « Or, le type de combustible utilisé est un facteur déterminant de la facture énergétique du logement. Ainsi, on estime que, à caractéristiques du logement égales (type d'habitation, ancienneté de construction, localisation géographique, milieu d'habitation) et à caractéristiques du ménage égales (niveau de revenu, âge de la personne de référence, composition, statut d'occupation du logement), un ménage dont le logement est chauffé au fioul dépensait en 2006 environ 28 % de plus au mètre carré qu'un même ménage ayant choisi l'électricité. S'il se chauffe au gaz, la facture est supérieure de 5 %.

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