Grève contre la réforme des retraites : Roissy ne dispose de kérosène que jusqu'à dimanche

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a confirmé ce samedi ce que latribune.fr avait révélé la veille à savoir que l'aéroport de Roissy ne dispose ne dispose plus que de deux jours de stock de kérosène. Les compagnies sont priées, pour leurs vols en provenance de l'étranger, de prendre assez de carburant pour assurer leur retour afin de ne pas puiser dans les réserves de l'aéroport parisien.

 Les compagnies aériennes sont inquiètes. Air France en particulier. Selon des sources concordantes du secteur aérien ayant conversé ce vendredi avec les services de la direction générale de l'aviation civile (DGAC), « Shell n'a plus de carburant à Roissy, Total est presque en rupture de stocks, mais ENI en a encore ». L'oléoduc approvisionnant en carburants les aéroports de Roissy et d'Orly est en effet à l'arrêt depuis vendredi matin faute de produits pétroliers.

Aussi, pour gagner du temps, la DGAC vient de décider de recommander aux compagnies de pratiquer « le double emport de carburant » pour les vols en provenance de l'étranger. En clair, remplir suffisamment les réservoirs de leurs avions pour éviter de tirer dans les réserves de Roissy dans l'attente d'un réapprovisionnement de l'aéroport. Une mesure qui ne peut concerner que les vols moyen-courriers.

Selon nos sources, un responsable de la DGAC a estimé lors de cette conversation que la situation ne sera pas critique avant la fin du week-end ou au début de la semaine prochaine. Ce qui a suscité une vive réaction de la part d'une responsable d'Air France, qui au contraire a jugé, elle, la situation d'ores et déjà « critique ». Se basant sur des échanges avec la DGAC, elle a affirmé que les stocks de carburant à Roissy permettent de tenir jusqu'à dimanche après-midi.

C'est le pire des scenaris aurait admis un responsable de la DGAC. En effet, du Jet Fuel A (kérosène) se trouve dans le pipeline entre Le Havre et Roissy mais personne ne sait à quel niveau. En gros, dans l'hypothèse d'un retour de l'approvisionnement, si le kérosène se situe à proximité du Havre, il lui faudra 48 heures pour atteindre l'aéroport parisien. C'est en effet la durée de l'acheminement entre le terminal pétrolier et Roissy. Un délai qui, de surcroît, ne prend pas en compte le temps qu'il faut ensuite consacrer à la décantation et à l'analyse du kérosène.

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