Enseignement supérieur : le grand emprunt sur les rails en 2011

Les premiers dossiers des appels à projets vont être sélectionnés ces tout prochains mois. Le grand emprunt a mis en ébullition 
le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Six ou sept grands campus d'excellence seront sélectionnés en juillet dans le cadre du grand emprunt.

C'est un programme mené tambour battant. Un an après leur annonce par le chef de l'Etat, les investissements d'avenir sont quasiment sur les rails. Après une année 2010 consacrée à la pédagogie et aux ajustements de la part du gouvernement et au montage de projets de la part des candidats, 2011 sera celle des sélections. Mis à part les premières annoncées par le Premier ministre le 6 décembre dernier dans les domaines des énergies marines, du très haut débit et de l'économie sociale et solidaire pour 53,1 millions d'euros, toutes celles des premières vagues seront dévoilées cette année (plusieurs appels à projets se déroulent en deux ou trois étapes s'étalant jusqu'en 2012).

Grands gagnants de l'emprunt national, l'enseignement supérieur et la recherche doivent rafler, au sens large du terme, 21,9 milliards d'euros. A ce jour, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et le Commissariat général à l'investissement (CGI) se félicitent de la "forte mobilisation" observée sur le terrain. Malgré les nombreux chantiers déjà en cours (autonomie, opération campus...), universités et laboratoires multiplient les candidatures aux appels à projets, celui des initiatives d'excellence qui doit doter de 7,7 milliards d'euros six ou sept grands campus de renommée internationale, constituant le Graal ultime.

Présence des sciences humaines

Par exemple, l'université de Strasbourg a déposé pas moins de trente dossiers : treize équipements d'excellence (Equipex), treize laboratoires d'excellence (Labex), un Institut hospitalo-universitaire (IHU), une société de transfert de technologie (SATT), un institut de recherche de technologie (IRT) et bien sûr une initiative d'excellence (Idex). "Pour reprendre l'image de Valérie Pécresse, nous présentons un ensemble de briques devant au final composer la maison que sera l'Idex", explique Alain Beretz. En tout, pour les cinq appels à projets déjà clos sur les onze concernant l'enseignement supérieur et la recherche, 676 dossiers ont été déposés, dont 339 pour les Equipex et 239 pour les Labex. Une vingtaine de candidatures sont ?attendues pour les Idex, dont la date de dépôt a été reportée au 7 janvier. Le ministère se réjouit d'une bonne présence des sciences humaines et sociales (SHS) pour lesquelles 63 projets ont été soumis pour les Labex et quarante pour les Equipex.

Les jurys, très fournis en conséquence (soixante membres pour les Equipex par exemple), doivent donc s'atteler à un travail de titan. A tel point que les échéances ont été reportées en moyenne de deux mois. Les premières sélections interviendront ainsi en janvier pour les Equipex, en mars pour les Labex et en juillet pour les Idex (après une présélection en mars). Les résultats devraient être connus à partir de février et les financements, dont une partie sera non consommable (seuls les intérêts des dotations placées pourront être utilisés), versés dans la foulée (3,5 milliards de "crédits frais" sont attendus en 2011), les premiers transferts de crédits aux opérateurs (Oséo, ANR, Ademe, CEA, Cnes...), étant intervenus à partir du 15 juillet.

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