Les choses ont l'air de se préciser pour les impôts des " riches " dans le cadre de la réforme fiscale voulue par Nicolas Sarkozy et que préparent les ministres du gouvernement Fillon pour juin prochain. Une réforme qui a vu le lancement de nombreux ballons d'essai dont la taxation des plus values sur la vente de la résidence principale, écartée finalement par Nicolas Sarkozy, ou sur la résidence secondaire.
Le ministre du Budget, François Baroin , a ainsi déclaré dimanche soir sur BFM TV et RMC avec Le Point qu'il était envisagé une remontée du seuil d'entrée dans l'impôt sur la fortune (ISF) de 790.000 euros à 1,3 million d'euros". Selon lui, , cela permettrait de sortir de l'SF "300.000 personnes", celles qui sont entrées dans cette fiscalité sur les " riches " presque uniquement à cause de la valeur de leur bien immobilier compte tenu des hausses de prix de ces dernières années, à Paris notamment.
Le ministre indique qu'une telle mesure "coûte 900 millions d'euros". Une somme qui serait compensée par la suppression du bouclier fiscal, qui coûte "entre 700 et 900 millions d'euros". Une telle suppression serait politiquement importante tant la création de ce bouclier fiscal censé empêcher de payer plus de 50% de ses revenus aux impôts avait été un symbole du début de la mandature de Nicolas Sarkozy. Il voulait ainsi lutter contre l'exil fiscal voire faire revenir en France quelques contribuables aisés partis en raison du niveau de fiscalité trop élevé à leurs yeux dans l'Hexagone. Mais cette mesure était vite apparue aux yeux de l'opinion comme un " cadeau " fait aux riches et aux "amis " du pouvoir.
"Si c'est cela la réforme, cela ne coûte pas très cher" a justifié François Baroin"Cette réforme ne devra pas coûter aux finances publiques". "Il faudra qu'elle soit juste et qu'elle n'abime pas la compétitivité des entreprises"a -t-il ajouté.
Les parlementaires, très remontés sur cette question de la réforme fiscale, vont-ils accepter ce projet ? Ils semblent en tout cas avoir mis de l'eau dans leur vin après avoir plaidé pour une disparition conjointe de l'ISF et du bouclier fiscal. Mais cela risque de se traduire par un manque à gagner de plusieurs milliards d'euros dans les comptes publics. Aujourd'hui, ils pourraient accepter un aménagement du système à la marge. Ils portent plutôt le combat sur l'impôt sur le revenu avec le souhaite de créer une tranche supplémentaire. La plus haute, de 40% des revenus, a été portée récemment à 41% (au-delà de 70 830 euros) pour participer au financement de la réforme des retraites.
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