Grand emprunt : 260 millions d'euros pour la santé

Valérie Pécresse et René Ricol ont annoncé ce vendredi une partie des lauréats du volet "santé et biotechnologies" du grand emprunt, doté de 1,55 milliard d'euros.

Après un an de programme mené tambour battant, les investissements d'avenir entrent dans le concret. Depuis le début de l'année, les annonces des premiers lauréats des appels à projet du grand emprunt se succèdent à un train d'enfer. De quoi donner de multiples occasions à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche de se réjouir, son secteur récoltant aus sens large du terme près de 22 milliards d'euros des 35 milliards du grand emprunt. "Appel à projet après appel à projet, l'exercice est un véritable succès", s'est félicité Valérie Pécresse.

Ce vendredi, Valérie Pécresse et le commissaire général à l'investissement, René Ricol, ont dévoilé les lauréats des appels à projets "infrastructures nationales de recherche en biologie et santé" et "démonstrateurs préindustriels en biotechnologie", tous deux inscrits dans le volet Santé et biotechnologies du grand emprunt, doté de 1,55 milliard d'euros.

Des projets "historiques"

Onze projets ont été retenus : neuf sur le premier appel à projets (portés en grande partie par le CNRS et l'Inserm), qui recevront 220 millions d'euros ; deux sur le second, qui bénéficieront d'une enveloppe de 40 millions d'euros. Malgré leurs intitulés techniques, ces infrastructures et démonstrateurs vont jouer un rôle majeur dans la recherche en santé et biotechnologies. René Ricol n'a pas hésité à qualifier d'"historique" et d'"unique en Europe" le lancement de ces projets. "Les chercheurs sont prêts à travailler ensemble, à se mettre en réseau et à se connecter à l'industrie. C'est très important au moment où l'industrie pharmaceutique ne se porte pas bien", a-t-il souligné, rappelant que les projets recalé pourront être repêchés lors d'une seconde vague.

Et de préciser, pour répondre aux critiques de la communauté universitaire et de la recherche, "qu'il n'y a pas d'incohérence à demander aux organismes de recherche de faire des efforts en matière de gestion en période de restriction budgétaire et d'investir parallèlement sur des projets innovants". D'ailleurs, a tenu à préciser Valérie Pécresse, les coûts de fonctionnement et de maintenance sont prévus dans les enveloppes, ce qui protège les porteurs de projet des "aléas". Selon René Ricol, ces projets sont "l'acte fondateur d'une nouvelle industrie des biotechnologies", puisque, via les réseaux qu'ils préfigurent, se profile "un panorama unique en Europe".

De fait, les infrastructures sélectionnées sont des plates-formes technologiques de pointe qui impliquent en tout 160 sites de recherche qui travailleront en réseau. Tel le projet Biobanques porté par l'Inserm (qui obtient un financement total de 17 millions d'euros), qui associe 70 centres de ressources biologiques (biomarqueurs) ou encore le projet européen de biologie marine EMBRC-France, porté par l'université Pierre et Marie Curie (Paris 6), qui associe trois sites (16 millions d'euros de financement).

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