De nouveaux services pour aider les jeunes à s'orienter

Après les "Nuits de l'orientation", la chambre de commerce et d'industrie de Paris lance ce mardi les "Cafés de l'orientation".
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Alors que l'orientation est devenue un véritable enjeu pour les jeunes, les initiatives se multiplient. Salons, journées portes ouvertes et depuis quelques années "Nuits de l'orientation", tentent de donner des clefs aux lycéens, étudiants mais aussi jeunes en situation de décrochage afin de les aider à se repérer dans la jungle des formations et des métiers. Malgré les récentes initiatives prises par le gouvernement (modernisation de l'Onisep, plates-formes multimédia, réforme du lycée, stages d'observation en entreprises...), l'orientation reste encore le maillon faible du système éducatif et maîtrisée par les seules familles favorisées et initiées. L'heure des choix (les lycéens ont jusqu'au 20 mars pour saisir leurs v?ux via la procédure Admission post-bac) vire donc trop souvent au casse-tête pour les jeunes.

Speed-dating

Pour casser encore un peu plus les barrières et surtout toucher le plus grand nombre de lycéens, la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) lance ce mardi 8 mars, dans la même veine que les Nuits de l'orientations créées il y a cinq ans (et déclinées depuis dans quarante villes), le premier "Café de l'orientation". "L'idée est d'aller au plus près des lycéens dans un environnement sérieux mais convivial, plus intimiste qu'un salon, et permettant des échanges en face à face avec un conseiller", explique Michèle Dain, directrice du Biop, le centre d'orientation de la CCIP Ce premier café d'une série de dix rencontres prévues sur les dix prochains mois se déroule ainsi dans un café du 9ème arrondissement régulièrement fréquenté par les lycéens voisins (le Corso, 10 avenue Trudaine, à Paris, de 17 à 21 h).

Des "speed daiting" avec des conseillers d'orientation (ceux du Biop notamment) sont organisés sans contrainte de rendez-vous et surtout sans la seule prise en compte des résultats scolaires. "L'école évalue les élèves sur la matière scolaire et non sur les compétences et les vraies motivations», regrette Michèle Dain, qui salue à cet égard la généralisation du livret de compétences. "Or, nombre de jeunes ont une intelligence non académique et sont du coup orientés dans des voies de garage. C'est un véritable gâchis. Ce qu'il leur manque, ce sont des clefs et de l'accompagnement", poursuit-elle, jugeant les informations en ligne encore trop "scolaires". Selon l'enquête 2010 Biop-OpinionWay sur "les jeunes bacheliers et l'orientation", 80% d'entre eux déclarent n'avoir jamais bénéficier d'un conseiller. Il faut dire qu'on ne compte que «conseillers d'orientation psychologues" dans le secondaire en France...

Apprentissage

Reste à attendre que le futur grand service de l'orientation voit le jour. Le délégué à l'information et à l'orientation (DIO), Jean-Robert Pitte, doit rendre son rapport sur le sujet au Premier ministre à la fin du printemps 2011. L'un de ses objectifs est de rapprocher en un seul lieu orientation scolaire et orientation professionnelle. Bref, offrir le même niveau d'accompagnement du collégien au retraité, en vertu de la loi de novembre 2009 relative à l'orientation tout au long de la vie. Une logique déjà suivie par la CCIP : "nous orientons tout au long de la vie, dans une dynamique de développement des parcours professionnels", explique Michèle Dain. L'apprentissage, de plus en plus promu par le gouvernement et qui commence à faire son chemin dans les universités et les grandes école , y a d'ailleurs toute sa place. "L'alternance offre un premier niveau de qualification aux jeunes non diplômés et est un pas vers l'insertion professionnel pour les étudiants", indique Annick Fortin, directrice du centre de formation des apprentis (CFA) de la CCIP. Cette dernière compte 4.321 apprentis dont 49% de niveaux supérieurs.

Commentaires 3
à écrit le 10/03/2011 à 8:24
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Genial l'idee !! aiderl les jeunes a trouver de l'infos et de les emplois. Cool .. Comment peut on s'integrer dans ce genre d'action ?? y en aura t il avec la CCI de PAu ??? 100 000 emplois avec mon groupe et ma societe sur des metiers d'avenir ... ...

à écrit le 09/03/2011 à 21:10
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Pour les orienter, il faudrait mettre des panneaux comme Tunis 800 km, Le Caire 1 300 km, etc. pour leur montrer que là-bas les jeunes ont pris leur avenir en main au lieu de jalouser les 700 euros de retraite de leurs parents :-)

à écrit le 09/03/2011 à 6:40
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ce qu'il faudrait c'est les motiver à la sortie des écoles et ce n'est pas en leur promettant des salaire mirifiques grâce à leurs diplômes dés qu'ils prennent la vie active que cela va s'arranger, mais en leur expliquant que leurs diplômes sont 1 pl...

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