Les diplômés des grandes écoles toujours exigeants pour leur premier emploi

Intérêt pour le travail, ambiance de l'entreprise, salaire, mobilité internationale et équilibre vie privée-vie professionnelle priment aux yeux des diplômés.
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La crise a-t-elle entamée les exigences des jeunes diplômés ? Pas celles des étudiants des plus grandes écoles. Selon la neuvième édition du baromètre 2011 des grandes écoles publié fin mars par le cabinet Gallileo, les jeunes diplômés n'ont pas assoupli leurs critères de choix vis-à-vis de leur premier emploi.

Il faut dire que l'étude a été réalisée auprès de 1.300 étudiants issus des treize plus prestigieuses écoles de commerce et d'ingénieurs (HEC, Essec, ESCP Europe, EM Lyon, Dauphine, Polytechnique, Centrale, Mines, Supélec...). Un vivier haut de gamme que privilégient toujours les recruteurs. "Même si les grandes entreprises recrutent en général parmi trente à quarante écoles, elles concentrent toujours leurs actions vers les plus grandes puisqu'elles ont besoin de ce vivier d'élites pour attirer les autres diplômés", note Maher Kassab, président fondateur de Gallileo Business Consulting. Partant, ces diplômés courtisés peuvent se permettre de rester exigeants même en période de vaches maigres. A cet égard, le cabinet Galliléo admet que son baromètre est l'illustration de la persistance d'un enseignement à deux vitesses en France.

Les étudiants des grandes écoles, eux, peuvent se permettre d'espérer en moyenne 39.660 euros par an (41.101 euros pour les ingénieurs; 38.869 euros pour les commerciaux) pour leur premier job. Pour autant, c'en est bien fini des cadres de haut niveau des années 1980 qui se donnent corps et âme à leur entreprise.

"Passionné"

L'épanouissement professionnel et personnel est devenu primordial. Parmi les critères de choix du premier emploi la volonté d'être "passionné" par les produits, les projets ou le secteur d'activité de l'entreprise (cités par 53% des étudiants) et par l'ambiance de travail (48%) devancent les perspectives de carrière (37%) en particulier pour les jeunes ingénieurs. Tous les secteurs n'ont d'ailleurs plus le vent en poupe. "L'audit a du mal à se vendre par rapport au conseil. Les ingénieurs sont plus attirés aujourd'hui par l'environnement et l'énergie que par la production", relève Maher Kassab. Prime donc aux entreprises qui savent mieux se vendre. Quant au respect de l'équilibre vie privée-vie professionnelle, il gagne du terrain : 47% des étudiants interrogés souhaitent encore privilégier sa carrière les premières années, mais ils étaient 50% en 2010.

Enfin, travailler à l'international est devenu une priorité pour deux étudiants sur dix. De quoi craindre à terme une pénurie d'élites, selon Maher Kassab, ces diplômés étant de plus en plus incités à partir et donc chassés à l'étranger.

Commentaires 13
à écrit le 08/04/2011 à 15:33
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Expliquez moi comment peut-on etre consultant ,donneur de conseils en management ,à la sortie de l'école ;aussi sélective soit-elle ? Je remarque ,que peu de ce beau monde veut utiliser ses savoirs à l'amelioration des techniques en bureaux d'études ...

à écrit le 08/04/2011 à 6:28
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J'ai fait la Fac et une Parisienne, si l'encadrement n'a rien a voir et les partenariats entreprises non plus dans une "grande école", j'ai plus appris à l'université ...mais je fixe mes exigences salariales sur le diplôme de l'école ..of course. Dir...

à écrit le 08/04/2011 à 6:24
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Du conseil en stratégie ? Ils vont surtout faire de la recette IT et ils n'auront qu'à pleurer !

le 21/04/2011 à 13:04
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Indeed. Bien faire attention. Seuls les cabinets top, de vraie stratégie, sont vraiment intéressants pour un diplômé de grande école. Eviter le reste, où la dimension IT est trop présente. Le 1er poste c'est clé pour la suite donc il ne faut pas se t...

à écrit le 08/04/2011 à 6:17
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Et comment qu'un diplômé grande école doit être exigeant car on oublie trois points essentiels: a) Le premier job est en fait la rampe de lancement d'une carrière. b) Le coût que cela représente pour les parents ou pour l'intéressé quand il emprunte ...

le 08/04/2011 à 12:36
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Complétement d'accord avec vous. Tout le monde n'a pas conscience de la réalité de ce que vous exposez.

le 08/04/2011 à 18:06
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J'ai déjà fait un commentaire ( en suppra). Je comprends complétement l'exigence d'un parcours Grande école mais par contre le côté " d'autres profitent de leur jeunesse" ( cf. Fac) , ça non ! Quand vas-t-on arrêter cette sempiternelle gueguerre Univ...

à écrit le 07/04/2011 à 13:21
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Heureusement qu'ils restent exigeants ! Vu le pognon que ça coûte les écoles de commerce ! ;-)

le 07/04/2011 à 17:10
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@ Yhwh: t'as pas l'air d'être au courant, alors pour ta gouverne, je te signale que les étuidants des grandes écoles perçoivent un salaire de l'État correspondant au smic, voire un peu plus.

le 07/04/2011 à 21:38
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pardon??? un salaire équivalent au smic? je ne connais cette pratique que dans les écoles militaires où les étudiants s'engagent à travailler pour l'Etat un certain temps en échange. donc, pour ta gouverne! je peux t'assurer qu'un étudiant en école ...

le 07/04/2011 à 21:42
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@Patrickb, d'où est-ce que tu sors ça ? Je suis à Dauphine et Telecom, je ne perçois rien. Seuls les polytechniciens reçoivent une indemnité, faut pas rêver non plus !

le 07/04/2011 à 22:53
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Ben c'est plutôt Yhwh qu'a raison : les écoles de commerces sont toutes payantes et assez chères et les écoles d'ingé (du moins les bonnes) sont gratuites sauf Polytechnique qui en plus paie les élèves (qui du coup doivent 10 ans à l'état ou rembours...

le 27/06/2011 à 16:12
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Désolé les gars, mais à Centrale aussi ils sont payés...Et bien évidemment on ne parle pas des ENS

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