La confiance des ménages français est restée inchangée en avril, les craintes d'une accélération de l'inflation au cours des mois à venir refluant après l'envolée des derniers mois, montre l'enquête mensuelle de l'Insee publiée ce mercredi et réalisée auprès d'environ 2.000 ménages. L'indicateur synthétique de la confiance des ménages est resté stable à 83, conformément au consensus.

Tombé à 77 en octobre 2008 au plus fort de la crise financière, ce baromètre du moral des consommateurs était remonté à 91 début 2010 et se situait encore à 89 en novembre. Il évolue depuis septembre 2007 en dessous de sa moyenne historique de 100.

"En avril, l'opinion des ménages sur l'inflation passée continue sa progression (+12 points)", précise l'Insee. "En revanche, après une forte hausse le mois précédent, leurs anticipations en matière d'inflation future se replient (-9 points). Ces deux soldes restent à des niveaux très nettement supérieurs à leur moyenne de longue période."

L'enquête montre parallèlement une amélioration de l'opinion des ménages sur leur situation financière future, qui reste toutefois en dessous de sa moyenne historique, tandis que leur jugement sur leur niveau de vie passé et futur se dégrade légèrement (-2 points). L'opinion des Français sur leur capacité d'épargne reste pratiquement stable (-1 point). Enfin, les craintes d'évolution du chômage remontent légèrement (+1 point) après une baisse de dix points en mars.

Côté immobilier, les mises en chantier de logements neufs ont augmenté à fin mars de 12,4% sur un an, à 372.756 unités, et de 33,7% sur les trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents, à 106.156, selon le ministère du Développement durable.

Le nombre de permis de construire accordés pour des logements a parallèlement progressé de 15,9% sur un an à 469.000 unités et de 14,5% sur trois mois, à 122.279.

Dans le secteur non résidentiel, les mises en chantier affichent une hausse de 23,1% sur trois mois, à 7.164.500 m2, mais reculent de 9,5% sur un an, à 23,67 millions de m2. Les permis de construire sont en hausse de 13,4% sur la période janvier-mars par rapport au trimestre correspondant un an plus tôt, à 8.750.900 m2 et augmentent de 4,0% sur un an, à 35,15 millions de m2.

La progression des mises en chantier dans le non-résidentiel sur trois mois est soutenue notamment par l'hébergement hôtelier (+66,1%), les bureaux (+50%) et les bâtiments industriels (+33,1%).

Selon une enquête distincte de l'Insee auprès des promoteurs immobiliers publiée mardi, la demande de logements neuf à acheter a fortement diminué en avril, le solde d'opinion correspondant tombant à -34, sous sa moyenne historique, soit une chute de 19 points en un mois.

Les entrepreneurs interrogés par l'Insee prévoient cependant une hausse des mises en chantier de logements, que ce soit pour l'habitat ou l'investissement locatif.