Grand emprunt : Nantes mise sur les matériaux composites

L'Ouest de la France est pour l'heure peu représenté dans les sélection des initiatives d'avenir. Nantes compte tirer parti de son institut de recherche technologique sur les matériaux pour dynamiser son territoire.

Dans la multitude d'appels à projet du grand emprunt, les instituts de recherche technologique (IRT), en ce qu'ils sont adossés à des pôles de compétitivité et son considérés par le gouvernement comme "le fer de lance" de la réindustrialisation de la France, sont censés concilier excellence et dynamisme territorial. L'IRT Jules Verne porté par l'université de Nantes, le pôle ce compétitivité EMC2 et le Technocampus permet de "changer d'échelle" en créant sur le territoire un écosystème collaboratif et en élargissant son champ de compétences des matériaux composites aux matériaux métalliques et hybrides, explique Yves Lecointe, le président de l'université de Nantes. Objectif : se doter de nouveaux avantages compétitifs dans l'aéronautique, la construction navale, l'énergie et les transports terrestres. "La Chine et le Brésil se développent sur ces marchés, rappelle Yves Lecointe. La France doit maintenir son avance industrielle."

5.000 emplois directs créés sur dix ans

A cette visée internationale s'ajoute une stratégie territoriale, sachant que les IRT ont aussi pour mission de faire travailler aussi les sous-traitants français et pas seulement les grands groupes (Airbus, Alstom, Daher, DCNS, EADS, Faurecia ou encore PSA dans le cas de Nantes). "La relation entre sous-traitants et donneurs d'ordres évolue, les premiers sont de plus en plus associés aux programmes de R&D", constate Yves Lecointe. Par ailleurs, PME et université ont tissé des liens fort sur le volet formation. L'IRT s'annonce donc comme un moyen de "casser les barrières" entre industriels, chercheurs et étudiants et de "doper les projets de recherche communs". Les porteurs du projets tablent sur un "retour sur investissements" de 5.000 emplois directs qualifiés sur dix ans, de quarante à soixante brevets déposés par an d'ici à 2020, la préservation de 3 millions d'emplois et la création de quinze à vingt entreprises de technologies innovantes.

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