Les jeunes diplômés trouvent plus facilement un emploi

Après une année catastrophique en 2009, les indicateurs d'insertion des jeunes diplômés sont au vert en 2010. Mais certains restent en deçà des niveaux de 2007 et des disparités subsistent entre secteurs et sexes.
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Les diplômés des grandes écoles sont toujours mieux protégés des effets des crises économiques que les autres jeunes. Mais leur situation professionnelle, en ce qu'elle illustre les perspectives des entreprises, reste "un bon indicateur de ce qui se passe dans l'économie française", estime Bernard Ramanantsoa, le directeur général d'HEC, qui présentait ce mardi la 19e enquête annuelle de la Conférence des grandes écoles (CGE) sur l'insertion des jeunes diplômés. De fait, après une année 2009 catastrophique, dont la promotion "sacrifiée continue à souffrir", les indicateurs sont "en nette amélioration ", commente la CGE.

Des rémunérations en hausse

La part des jeunes en activité professionnelle progresse de 8 points à 68 %, ceux en recherche d'emploi ne sont plus que 13 % contre 19 % un an plus tôt. Autres signes encourageants, la durée de recherche d'emploi se contracte (80 % travaillent moins de deux mois après leur sorte de formation) et la part de diplômés en poursuite d'études passe de 16 % à 13 %. "Nous avons enfin retrouvé les niveaux de 2008", se réjouit Bernard Ramanantsoa. Quant aux rémunérations, elles gagnent en moyenne 1.000 euros sur un an. Pour autant, tout n'est pas rose. D'une part, les indicateurs restent en deçà de la situation de la promotion 2007, dont 9 % seulement étaient en recherche d'emploi il y a trois ans et dont la moitié signait un contrat avant leur sortie d'école. La part de CDI atteignait alors 81 %, contre 76 % cette année.

Par ailleurs, nuance Bernard Ramanantsoa, "la remontée actuelle des salaires est en euros courants ; en euros constants, la situation n'est pas brillante". De fortes disparités existent aussi entre secteurs, postes occupés et, bien sûr, sexes ; même si la CGE préfère mettre les écarts entre hommes (33.600 euros) et femmes (31.770 euros) sur le compte des spécificités sectorielles plutôt que sur les politiques d'entreprises. Pour preuve, l'exercice auquel s'est livrée la CGE : représenter par un nuage de points la satisfaction des diplômés (corrélée à la rémunération) selon le secteur d'activité, le contrat de travail et la région.

BTP et luxe sont les deux secteurs en pointe

Les managers et ingénieurs hommes figurent dans le cadran le plus positif (très satisfaits, mieux rémunérés), leurs homologues femmes dans le cadran le plus négatif. Étonnamment, tous sexes confondus, le BTP cotoie le luxe parmi les secteurs les plus satisfaisants alors que l'audit et le conseil, pourtant principaux recruteurs, pointent à l'opposé. À l'inverse, l'enseignement et la recherche se distinguent par de très faibles niveaux de rémunération et de satisfaction. Mais ça, c'est moins surprenant.

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