Les syndicats proposent aussi de taxer les plus hauts revenus

Fillon s'entretiendra avec les leaders syndicaux aujourd'hui.
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Pour réduire le déficit budgétaire de la France, ils ont des propositions plein les poches. Mais les syndicats ne pourront finalement les développer en face à face, et devront se contenter du téléphone dès ce lundi. Le Premier ministre a en effet décidé de les recevoir - ainsi que Laurence Parisot, présidente du Medef, à partir du jeudi 25 août. Soit au lendemain du Conseil des ministres de rentrée, à l'issue duquel il doit dévoiler ses mesures anti-déficit.

Pour les syndicats - qui ont retrouvé un semblant d'unité lors de l'intersyndicale organisée jeudi et réclamé une « véritable concertation sociale » - c'est la douche froide. Et le signe que leur rapport de force avec le gouvernement ne penche pas clairement pas en leur faveur. Pour Alain Vidalies, secrétaire national au travail et à l'emploi du Parti socialiste, « cette méthode exprime le peu d'égard du gouvernement à l'égard des syndicats et surtout sa peur face au rejet massif de sa politique par les Français et ne laisse rien augurer de bon concernant les mesures qui vont être annoncées : le coup de massue de l'austérité est en préparation ».

Si les cinq organisations membres de l'intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, FSU, et Solidaires) réclament d'une même voix que priorité soit donnée à « l'emploi, la cohésion sociale, la réduction des inégalités, la maîtrise des déficits publics, toutes ne prônent pas les mêmes remèdes pour réduire la dette.

Propositions syndicales

Sans surprise, l'idée d'une contribution exceptionnelle des plus hauts revenus ne heurte pas les syndicats, CFDT en tête, en attendant une vaste réforme de la fiscalité. Ils se disent également partisans de nouveaux coûts de rabot sur les niches fiscales. Figurent ainsi dans le collimateur de Force ouvrière celle visant les investissements en outre-mer, tout comme les exonérations de cotisations patronales. Pas question en revanche pour son leader, Jean-Claude Mailly, de toucher au pouvoir d'achat, aux salaires et aux services publics. Cette semaine, les syndicats détailleront leurs propositions pour réduire la dette publique. Mais chacun fera entendre sa petite musique, notamment parce que se profilent les élections professionnelles organisées en octobre dans les fonctions publiques. L'intersyndicale, organisée le 24 août sitôt les mesures anti-déficit dévoilées, risque d'être animée.
 

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