Banques : le marché reste sourd aux appels au calme

Les banques européennes bénéficieront des liquidités "nécessaires", clament le président de la Banque centrale européenne, ainsi que le gouverneur de la Banque de France et le ministre français de l'économie, alors que les valeurs bancaires continuent de plonger.
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Face à l'affolement général sur les banques françaises, Jean-Claude Trichet, Christian Noyer et François Baroin ont tenté de calmer le jeu. Ils martèlent que comme les autres banques européennes, elles ne seront pas à court de liquidités. La crise grecque conjuguée aux menaces de l'agence de notation Moody's et aux inquiétudes de Christine Lagarde ont particulièrement effrayé les investisseurs.

Pour tenter de les rassurer, le président de la Banque centrale européenne a affirmé que les banques centrales sont prêtes "à fournir aux banques les liquidités demandées" en "quantité illimitée" et à "taux fixe" pour la zone euro."

Un peu plus tôt dans la journée, Christian Noyer, le Gouverneur de la Banque de France allait dans le même sens. "S'agissant de la liquidité, le collatéral mobilisable au niveau de l'Eurosystème est de 5.000 milliards d'euros et aujourd'hui l'Eurosystème refinance les banques pour environ 500 milliards d'euros", a-t-il précisé dans un communiqué.

"Les banques françaises n'ont pas de problème de solvabilité"

Les messages d'apaisement se multiplient aussi concernant en particulier les établissements français, menacés par Moody's d'une dégradation de leur note.

"Les banques françaises n'ont ni souci de liquidité, ni problème de solvabilité", a ainsi déclaré Christian Noyer. Selon ce dernier, "les banques françaises ont déjà ajouté en 2 ans, 50 milliards d'euros à leurs fonds propres et vont continuer à les augmenter en vue de l'application de Bale 3".

"Quel que soient le scénario grec et les provisions à passer, les banques françaises ont les moyens d'y faire face", a quant à lui souligné François Baroin qui évoquait le risque de plus en plus sérieux de défaut de la Grèce. Pour éviter à l'avenir que l'Europe ne soit trop secouée par une nouvelle crise de la dette souveraine, le ministre de l'Economie s'est aussi montré ouvert à la création d'eurobonds afin de mutualiser les risques. Cette éventualité serait toutefois un "point d'arrivée" après avoir atteint des "objectifs tangibles en matière de réduction des déficits". En août, lors du sommet franco-allemand, Nicolas Sarkozy avait indiqué ses réticences - partagées par Angela Merkel - à créer des euro-obligations.

Par ailleurs, selon François Baroin qui accueillait les réunions du G7 à Marseille la semaine dernière, les banquiers centraux se sont " engagés à fournir autant de liquidités aux banques que nécessaire".

Plongeon boursier

Le marché semble sourd à ces appels au calme. A 16h00, BNP Paribas perdait 10,8%, la Société Générale 8,74%, et le Crédit Agricole 7,92%.

 

 

Commentaires 27
à écrit le 13/09/2011 à 23:37
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BANQUIER FINANCIER BOURSE ET METIER DE L'ARGENT PRENEZ CONTACT Le monde peu aller mieux dans les trois mois, il est suspendu à la décision du Président de la République Française depuis quelques jours, lire l'ebook gratuit en intégralité en cliquant ...

à écrit le 13/09/2011 à 14:10
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Le marché de la bêtisse humaine... le début de la fin approche à grand pas !

à écrit le 12/09/2011 à 21:57
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Le marché est sourd ou presque? Vite envoyez lui Robert Hossein pour faire un test pour sourdingue chez Audika!

à écrit le 12/09/2011 à 20:01
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Accompagnons la Grèce vers la sortie de l'euro...malheureusement ce pays n'est plus capable de faire face à ses créances...c'est un fait et donc un trop lourd fardeau pour l'Europe et ses banques. ce qui a été prété est d'ores et déjà perdu, soyons ...

à écrit le 12/09/2011 à 19:56
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Un état actionnaire avec " Golden Share " sera assez pour le moment. Une position petite 3 à 5% sera bien ! Introduire comme pratique quotidienne la vérification de la mission aussi social de la Banque.

à écrit le 12/09/2011 à 19:24
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tant mieux, les banques s'enrichissent sur les marchés avec l'argent des contribuables, des ménages....un juste retour des choses!

à écrit le 12/09/2011 à 17:57
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Les politiques n'ont que ce qu'ils méritent. Après Lehman ils ont promis de réformer la spéculation or il ne s'est strictement RIEN passé, nada le zéro absolue. Aujourd'hui les vrais investisseurs sont partis depuis bien longtemps et la volatilité de...

à écrit le 12/09/2011 à 17:46
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Nous allons très vite voir si nous avons les hommes qu'il faut sachant prendre les mesures qu*'il faut au moment qu'il faut.... l'heure est grave et il serait grand temps d'imaginer un vrai plan de sortie de crise à l'échelle de la zone euro, sinon l...

le 12/09/2011 à 19:43
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Les mesures ns voyons ce que cela donne c'est la chianli

à écrit le 12/09/2011 à 17:29
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Bravo l'EUROPE

à écrit le 12/09/2011 à 17:11
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Messieurs les commentateurs de tous bords, gardez votre sang froid et éviter de crier haro sur les politiques actuels, cela fait 30 ans que la France n'a pas voté de budget en équilibre, la situation actuelle n'est pas liée à la seule gestion Sarkozy...

le 12/09/2011 à 18:24
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la totalité de la dette n'est certes pas due à sarkoy, mais il l'a tout de même largement fait augmenter en faisant toujours plus de cadeaux aux riches avec l'argent public !!!

le 12/09/2011 à 19:45
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oui bien sur "cest du vol" mais la gauche n'aurait pas fait mieux helas !!!

le 13/09/2011 à 5:15
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rassurez vous gens de gauche , vous prendrez les bonnes décisions : ex mr hollande qui annonce le rétablissement du nombre d enseignants

à écrit le 12/09/2011 à 16:48
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Toute cette situation n'est que le résultat des turpitudes des voyous de la finances, un vrai PNAIER de CRABES de la Fiance ou se mangent en eux les politicards stupides et cupides, les Administrateurs des banques de voyous et des fonds de pension, l...

à écrit le 12/09/2011 à 16:39
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C'est quand même un "effondrement" contrôlé. Pas une seule baisse excessive qui aurait justifié une suspension de cotation. Avouez que les salles de marché et les hedge ont beaucoup appris depuis 2002. Faut espérer que les banques françaises ne sont ...

à écrit le 12/09/2011 à 16:23
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La fin de l'euro ne sera que la conséquence de l'incroyable légèreté des politiques tels que Sarkozy et consorts. Quand on ne sait pas équilibrer recettes et dépenses, on ferme boutique. C'est prévu pour lhiver 2012

le 12/09/2011 à 16:56
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quant on lit de tels commentaires, cela démontre le niveau de certains, qui feraient mieux de se taire et aller apprendre quelques bases.

le 13/09/2011 à 9:42
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Robert, la situation est suffisamment grave et explicite pour être un cas d'école élémentaire et point n'est besoin d'avoir fait de grandes écoles pour comprendre. Révise donc tes problèmes du cours élémentaire première année et tu reviens me voir ap...

à écrit le 12/09/2011 à 16:01
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Le cas grec, où de très improbables hausses des rentrées fiscales ne peuvent que plomber une économie réelle en proie au désarroi, n'a pas été compris. Incompris mais copié, même en France ou l'Etat, surfant sur une réputation de bon collecteur de ta...

à écrit le 12/09/2011 à 15:18
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Les banques centrales ont l'interdiction de fournir de la liquidité en quantité illimitée. Trichet le sait. Cela provoquerait une dévaluation de la monnaie doublée d'une inflation catastrophique. En même temps, les dirigeants europhiles ont tellement...

le 12/09/2011 à 17:24
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Il fut esperer que "non" Bastien"

le 13/09/2011 à 13:25
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Des experts en économie préconisent une inflation située entre 4 et 6% qui permettrait de réduire la dette de l'Etat d'autant. Sur les 90 milliards de déficit 2011, cela ferait une baisse de la dette entre 3.6 et 5.4 milliards et sur la dette cumulée...

à écrit le 12/09/2011 à 15:00
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"en "quantité illimitée" et à "taux fixe" Ca veut tout dire !

à écrit le 12/09/2011 à 14:33
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C'est la faillite assurée et ils le savent. Des transferts énormes de capitaux ont lieu vers la Suisse et autres paradis financiers ces derniers jours car ils mettent leur fric à l'abri. Pour nous, ce sera le néant et les dettes. N'allez pas au...

le 12/09/2011 à 15:04
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N'est-ce pas un peu excessif ?

le 12/09/2011 à 15:04
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Pas grave on fera de la compensation de créance avec nos impôts et taxes jusqu'à complet remboursement.

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