"Rien dans la gestion des déficits ne justifierait une telle mesure, il n'y a rien qui abîmera le salaire des fonctionnaires ", a assuré François Baroin sur Canal Plus.
En mars dernier, le gouvernement avait annoncé aux syndicats que le point d'indice des salaires des fonctionnaires serait à nouveau gelé en 2012. La dernière hausse du point d'indice, qui sert de calcul aux salaires des 5,2 millions agents des trois fonctions publiques, remonte à 2010 et s'était élevée à 0,5%, soit un coût de 960 millions d'euros pour l'ensemble des employeurs publics. François Baroin et Georges Tron s'étaient alors voulu rassurants : le point d'indice est "un élément parmi d'autres" seulement de la rémunération, avaient-ils fait valoir tout en promettant que le pouvoir d'achat des fonctionnaires n'en pâtirait pas.
Promesse tenue donc, si l'on s'en tient aux dernières déclarations du ministre.
Par ailleurs, interrogé sur les négociations en cours dans la zone euro à la veille d'un Conseil européen prévu à Bruxelles et considéré comme majeur pour l'avenir de la monnaie unique, François Baroin a répondu que la dette grecque faisait partie de l'une des dernières questions à régler. Il a également ajouté que la France restait opposée à un "événement de crédit", c'est-à-dire à une faillite qui déclencherait le paiement des credit default swaps (CDS) sur les obligations émises par Athènes.