Santé : la Sécu pourrait économiser près d'un milliard d'euros grâce au sport

La pratique du sport par des personnes atteintes d'une maladie chronique permet de réduire de moitié le coût des soins et des médicaments et pourrait faire économiser près d'un milliard d'euros à la Sécurité sociale par an, selon Jean-Pierre Davant, président de l'IMAPS et ancien président de la Mutualité française. Il propose donc que les régimes obligatoire et complémentaire d'assurance maladie financent une aide de 150 euros par an pour payer les frais liés au sport pour les patients en affection longue durée.
Jean-Pierre Davant, président de l'IMAPS. AFP.

Le sport est bon pour la santé, tout le monde le sait ...en principe. On sait moins que la pratique du sport, de manière encadré pour les patients atteints d'une maladie chronique, peut permettre de réaliser des économies considérables sur les dépenses de santé. Il s'agit de 934 millions d'euros par an d'économies réalisables pour trois affections de longue durée, cancer, diabète et insuffisance respiratoire chronique, d'après Jean-Pierre Davant, président de l'IMAPS (société de promotion du sport) et ancien président de la Mutualité française qui se réfère à diverses études scientifiques récentes.

Réduire de moitié le coût des soins et des médicaments pour trois maldies chroniques
L'activité physique ou sportive permet aux patients qui ont eu un cancer du sein ou du côlon de réduire de 50% leur risque de rechute : l'économie réalisée est de 300 millions par an, affirme Jean-Pierre Davant se référant à des études. Chez les diabétiques, l'économie réalisée serait de 480 millions d'euros par an grâce à la réduction de 50% du coût total des soins. Enfin, pour les patients en insuffisance respiratoire chronique grave, l'économie s'élèverait à 154 millions d'euros de médicaments par an. Au total, pour ces trois maladies chroniques la réduction de dépenses atteindrait donc bien la somme colossale de 934 millions d'euros par an.

Or les patients en affection longue durée, qui ont débuté une activité physique à l'hôpital ou en rééducation fonctionnelle, « auront des difficultés importantes à prolonger leur programme d'activité physique ou sportive en dehors du système médicalisé. Les bénéfices de l'activité physique ou sportive seront donc limités dans le temps », observe Jean-Pierre Davant.

Une aide financière de 150 euros par an pour faire du sport
C'est pourquoi, le président de l'IMAPS qui préside par ailleurs la Mutuelle des sportifs, propose que les régimes obligatoire et complémentaire d'assurance maladie participent jusqu'à 150 euros par an aux frais liés à la pratique d'une activité sportive encadrée, pour des raisons médicales, par les patients en affection de longue durée.

Il estime le coût de cette mesure à 37,2 millions d'euros. Il pose en effet comme hypothèse que 10% des malades atteints d'une des trois maladies chroniques visées (cancer sein et côlon, diabète, insuffisance respiratoire) bénéficieraient du système, c'est-à-dire 248 000 personnes (soit 10% du total de 2 480 000 patients considérés). Donc : 248 000 personnes bénéficieraient de l'aide de 150 euros, ce qui ferait un total de 37,2 millions d'euros
En parallèle, l'économie réalisée sur les dépenses de soins et de médicaments est évaluée à 93,4 millions (soit 10% de 934 millions qui est le montant total d'économies réalisable).
Si l'aide financière de 150 euros par an était mise en place pour les patients atteint du cancer, de diabète ou d'insuffisance respiratoire chronique, l'économie finale serait de 93,4 -37,2 millions =56,2 millions par an.

Réduction du risque de maladie : 250 euros d'économie par personne et par an.
Pratiqué régulièrement le sport est aussi un formidable outil de prévention : « une personne qui pratique régulièrement une activité physique ou sportive permet au système de santé d'économiser 250 euros », affirme Jean-Pierre Davant en s'appuyant sur le rapport 2008 du CNAPS (Conseil national des activités physiques et sportives).

Le président de l'Impas souligne que, pratiquer une activité physique modérée de 20 minutes par semaine peut réduire de 25% le risque d'un accident vasculaire cérébral. L'activité sportive régulière peut aussi permettre de diminuer par 5 le risque de développer la maladie d'Alzheimer car elle stimule le système nerveux central, améliore le système vasculaire et la stimulation sociale.

 

Les 4 propositions de l'IMAPS pour "une alternative au tout médicament"

Pour la première conférence publique de l'IMAPS le 8 mars, cette société pour la promotion du sport fondée par plusieurs mutuelles santé (notamment la Mutuelle des sportifs, la MGEN, Harmonie Mutualité) et qu'il préside, Jean-Pierre Davant a voulu frapper fort. Il a lancé " 4 propositions pour une alternative au tout médicament ".
Avec l'espoir que ces idées soient reprises dans le cadre de la campagne présidentielle puisqu'il les a transmises aux deux principaux candidats.

La proposition n°1 : présentée par Jean-Pierre Davant : aide financière de 150 euros pour la pratique du sport par les patients atteint d'une maladie chronique versée par les régimes obligatoire et complémentaire d'assurance maladie.

La proposition n°2
présentée par Bernard Amsalem, président de la fédération française d'Athlétisme : crédit d'impôt sous la forme d'un « chèque sport » ou d'une déduction fiscale pour couvrir les frais d'inscription à un club de sport.

La proposition °3 présentée par François Chérèque secrétaire général de la CFDT : intégration du sport dans les contrats collectifs d'assurance santé des salariés négociés dans les entreprises.

La proposition n°4 présentée par Thierry Beaudet, président de la MGEN : création d'un observatoire de la condition physique des élèves du collège au lycée.

 

 


 

Commentaires 11
à écrit le 18/04/2012 à 21:15
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Hémiplégique, sourde, je n'ai aucune aide, j'utilise mes neurones je fais beaucoup de marche, de courses à pied, le budget est neni, j'ai la pêche que je communique cela autour de moi!!!arrêtons d'assister tout le monde si on aime la vie, alors vivon...

à écrit le 09/03/2012 à 22:51
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Faisons un mix des règles hollandaises et américaines: C'est à dire légaliser l'euthanasie et privatiser le système de santé...Celui qui ne peut plus payer ses soins aura la possibilité de mourir dignement

le 10/03/2012 à 8:03
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avec vous en ce qui concerne l'euthanasie car ces malades veulent vivre et nous avons , ce jour, de quoi attenuer leurs douleurs et laisser l'espoir de trouver un remede a leur mal -

le 10/03/2012 à 8:04
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je souligne qu'aujourd'hui on peut mourir dignement deja -

le 10/03/2012 à 8:06
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l'euthanasie amenarait a des dérives a éviter bien sur -

le 10/03/2012 à 12:05
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Quelles dérives ? Si on veut tuer quelqu'un, on le peut toujours, ce n'est pas l'euthanasie qui va changer les choses. A ce moment là, il faut interdire la vente des marteaux et tournevis au cas où leur utilisation serait criminelle. Et c'est pas pa...

le 10/03/2012 à 12:07
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Bravo pour votre sens de la solidarité et de la compassion "Yakafokon". Quand on est pauvre et malade, on doit mourir ...

le 10/03/2012 à 19:50
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Solestella : j'ai fait des soins a domicile pdt des annees alors autant vs dire que j'ai touche de tres pres cette maladie et ds la famille il y a une vingtaine de personnes qui sont malheureusement plus la ce jour donc a mediter !!!!!!!!!

à écrit le 09/03/2012 à 19:00
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Si la pratique du sport de ces malades doit être encadrée pourquoi leur facilité l'accès à des clubs où ils n'auront aucun suivi spécifique ? Il serait préférable d'utiliser cet argent pour former de jeunes "coachs" en prenant des candidats parmi les...

le 12/03/2012 à 0:20
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Pour info ça existe déja cette formation est professionnalisante ça s'appelle "Activité Physique Adaptée et Santé" on peut la faire en faisant une licence et un master!! Nous sommes les memes personnes qui travaillons dans les centres de réeducation...

le 12/04/2015 à 7:12
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Si ça peut donner des emplois,réduire le coût des frais de santé,et accompagner des gens qui souffrent ( le mieux être physique bien sûre mais je songe au soutien moral que ses accompagnateurs apportent ) alors fonçons.

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