Sarkozy veut taxer les géants du Net : Google proteste... le PS aussi

Nicolas Sarkozy a annoncé dans un entretien au Point à paraître jeudi qu'il voulait imposer "les géants du net" en France, provoquant la protestation de Google, tandis que l'équipe de François Hollande a rappelé qu'il avait "enterré" une telle taxe au Parlement.
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Copyright Reuters (Crédits : <small>Reuters / source Google, août 2012</small>)

"Les géants du net devront, au-delà de leur contribution au financement de la création et des réseaux, acquitter un impôt représentatif de leurs activités dans notre pays", déclare le président-candidat au Point. "Il n'est pas admissible qu'ils réalisent un chiffre d'affaires de plusieurs milliards d'euros en France sans contribuer à l'impôt", lance-t-il. "Il y a au moins deux pistes sérieuses que je veux faire explorer concomitamment, au niveau français aussi bien qu'européen: une taxe sur la publicité en ligne et l'assujetissmeent à l'impôt sur les sociétés - quitte, dans ce dernier cas, à renégocier certaines de nos conventions fiscales", a-t-il ajouté. Ces déclarations interviennent alors que le président et cofondateur de Twitter, Jack Dorsey a rencontré mercredi Nicolas Sarkozy à l'Elysée ainsi que François Hollande et le candidat du MoDem François Bayrou, dans leurs QG.

Un porte-parole de Google France a répliqué par un communiqué dans lequel il juge que les politiques publiques devraient "encourager plutôt qu'entraver le potentiel de croissance" offert par internet. Il a invoqué une étude réalisée par le cabinet McKinsey en 2011, qui dit qu'"internet a contribué à hauteur de 3,2% (60 milliards d'euros) au PIB de la France en 2009 et pourrait atteindre 5,5% du PIB en 2015 et permettre la création de 450.000 emplois d'ici là".

La "taxe Google" enterrée

L'équipe de campagne du PS a rappelé pour sa part que la majorité présidentielle "avait enterré" la taxe Google "voilà un an alors qu'elle était débattue au Parlement". "Il y a deux Sarkozy: celui des paroles et celui des actes", a dénoncé dans un communiqué Fleur Pellerin, responsable de l'économie numérique pour François Hollande. Elle a aussi accusé Nicolas Sarkozy de ne jamais avoir "mis à l'agenda européen la question de la fiscalité sur internet". Elle a fustigé "tout le mal qu'il a fait aux start-ups, aux chercheurs, aux entrepreneurs et à l'innovation en remettant en cause le statut des jeunes entreprises innovantes". Pour elle, "il n'est pas normal que des entreprises qui ont une activité économique en France n'y paient pas leur impôts" mais assuré que "cela résulte des conventions européennes sur le numérique que Nicolas Sarkozy n'a jamais entrepris de renégocier".

En juin 2011, le Parlement avait renoncé à la taxe Google sur l'achat d'espace publicitaire en ligne, qui devait entrer en vigueur au 1er juillet 2011. Le but de cette taxe était de capter une partie des revenus de géants de l'internet établis fiscalement à l'étranger, mais le gouvernement s'y était opposé car elle aurait, selon lui, touché les PME françaises qui souhaitent s'engager sur internet, et non pas les grands acteurs de l'internet visés initialement.

M. Sarkozy a par ailleurs plaidé pour la poursuite des responsables de sites illégaux, comme "l'a fait le parquet américain avec l'arrestation du fondateur de Megaupload dans sa villa bunkerisée en Nouvelle-Zélande".

Commentaires 11
à écrit le 23/03/2012 à 6:27
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Il est fou ce Sarko mais j'ai entendu qu'il y avait des centres spécialisés pour sa maladie!!!!

à écrit le 21/03/2012 à 13:48
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La toile est un lieu d'échanges commerciaux,et comme tel,il se doit d'être soumis aux cotisations usuelles d'un commerçant. De plus,certains sites,qui doivent être plus controlés doivent s'acquitter d'un surplus de taxation pour payer cette surveill...

à écrit le 16/03/2012 à 8:16
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affligeant

à écrit le 15/03/2012 à 22:44
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Oui. On veut tous quelque chose. Nous, on veut qu'il parte.

à écrit le 15/03/2012 à 21:16
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Qu'ils soient de droite ou de gauche ils ne savent parler que d'augmentations de taxes et d'impôts. Ce sont des politiques, seulement concernés par leurs salaires.

le 15/03/2012 à 22:51
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C'est une analyse d'une rare clairvoyance. Merci de nous avoir ouvert les yeux.

à écrit le 15/03/2012 à 18:21
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Google doit limiter sa présence au minitel, les transactions doivent obligatoirement passer par une banque française, avec 2,30 euros de frais de transactions, et 5 jours de dates de valeur, les plaintes se feront sur un numéro payant 0,78 la minute ...

le 16/03/2012 à 8:20
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et google earth devra payer une redevance a chaque consultation par un francais, car il ft concurrence aux cartes IGN, ce qui est contre l'exception culturelle

à écrit le 15/03/2012 à 16:22
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Pour comprendre la ligne du PS et de flamby c'est simple : si Sarko le dit je proteste; si Sarko l'a pas dit je le dis

le 15/03/2012 à 22:20
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Ligne de Sarko : je double ta taxe sur les mutuelles de sante, la passant de 3.5% a 7%, j'elargis l'assiette de calcul de la CSG et RDS en la faisant passer de 97% du salaire brut a 98.25% du salaire brut, soit une hausse depuis decembre 2011 de la C...

le 15/03/2012 à 22:49
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Sarko dit quelque chose ? Ah, oui : "c'est pas moi", "c'est les autres", "c'est la faute à la crise", "j'ai changé", "je hais les riches". Un programme sérieux et sincère, quoi.

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