Deux entreprises sur cinq sont affectées par la crise du logement

Des difficultés de recrutement aux freins à la mobilité interne, le haut niveau des loyers en France impacterait 40% des entreprises, selon une étude publiée ce jeudi par le Crédoc. Toutes ne parviennent pas à proposer des dispositifs d'aide au logement (comme l'ancien "1% Logement").
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La flambée des loyers dans le parc privé affecte aussi les entreprises. "Un établissement sur quatre (23%) signale que les problèmes de logement des salariés compliquent le recrutement", signale le rapport du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) réalisé pour le Medef et publié ce jeudi.

Ces salariés qui habitent trop loin

En outre, les salariés habitent trop loin de leur lieu de travail pour 27% des 1.516 établissements représentatifs de l'ensemble des entreprises de plus de un employé interrogés en décembre par l'organisme. Et les difficultés à changer de logement, en raison des craintes sur une hausse des coûts impacte également la mobilité : 19% des directeurs des ressources humaines sondés pour cette enquête en sont convaincus.

Structurellement, les plus touchées sont les grandes entreprises, qui emploient 38% des 22 millions d'employés formants la population concernée par cette étude. Souvent installée dans des grandes agglomérations, elles souffrent d'autant plus de ces problèmes de logement. Les établissements situés en région parisienne et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur sont respectivement 37% et 23% à déclarer subir les conséquences de la flambée des loyers.

71% des cadres refuseraient une proposition si elle induisait un déménagement

Et cette situation n'épargne personne. Si elle touche plus durement les jeunes (82% des entreprises interrogées le constatent), les employés ayant des contrats précaires et les familles monoparentales, les "hauts potentiels" payent aussi les conséquences de la hausse des prix immobiliers, comme le signale le Crédoc en faisant référence à son étude sur les classes moyennes. L'organisme signale ainsi que les cadres et hauts salaires sont 71% à déclarer qu'ils refuseront une opportunité professionnelle si elle devait les contraindre à déménager.

Les plus petites structures, de leur côté, ont davantage de difficultés à trouver des solutions. Faute de moyens, elles ne peuvent pas toujours aider financièrement leurs salariés à se loger. Le dispositif Action Logement (qui reprend les mesures du "1% Logement") a bénéficié au personnel des entreprises comptant entre 10 et 199 salariés dans 47% des cas l'an dernier. Les structures de plus de 200 employés de leurs côté, sont 82% a y avoir eu recours.

Moins d'une entreprise sur deux offre une solution d'aide

Face au problème, moins de la moitié des entreprises agit concrètement : 45% offre au moins une solution d'aide comme l'avance du dépôt de garantie demandée par le bailleur, les prêts à l'acquisition ou, plus rarement, les prêts de logement. Mais le sujet mobilise de plus en plus. Ainsi, 20% des comités d'entreprise l'ont inscrit à l'ordre du jour et 69% des établissements souhaitent être associées aux Plans locaux d'urbanisme et aux Programmes locaux de l'habitat.

Commentaires 13
à écrit le 12/04/2012 à 21:40
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Les fonctionnaires eux n'ont pas le choix, en région parisienne avec un salaire de province, soit pour un cadre célibataire, un studio ou T2 pendant 10 ans minimum.

à écrit le 12/04/2012 à 17:29
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Les entreprises n'ont qu'à embaucher les salariés habitants à moins de 20Km, à Paris il y a déjà plein de jeunes Parisiens diplômés et puis il faut savoir rejeter les demandes de candidatures issus des milieux populaires car trop problèmes pour s'int...

le 12/04/2012 à 18:16
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T'inquiète pour les candidatures issues des milieux populaires, cela fait longtemps que c'est ainsi...

à écrit le 12/04/2012 à 16:22
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eh oui la bulle immobiliere n a pas que des bons cotes... Mais vu que ca favorise la rente et les vieux, electorat UMP par excellence, l etat a depense sans compter pour la faire grossir a cout de PTZ et de scellier Maintenant on se rend compte que ...

le 13/04/2012 à 15:57
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Pas faux!!!!!

à écrit le 12/04/2012 à 15:08
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Ma fille est infirmière avec le même salaire en province elle pourra s'acheter un logement près de son travail, c'est nécessaire vu ses horaires. Si l'état veut conserver ses infirmières à Paris et en banlieue qu'il fasse ce qu'il faut.

le 12/04/2012 à 15:27
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Le rôle de l'état n'est plus de vous aider, cher Fou Le Camp... La finance a pris le pouvoir. Bonne crise à vous, néanmoins.

le 12/04/2012 à 18:15
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Bonne idée. Qu'attend-elle ??

à écrit le 12/04/2012 à 14:40
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Je suis sur Rennes. Aucune raison professionnelle ne me fera m'installer en région parisienne. Autant aller vivre avec le smic dans la Creuse.

le 12/04/2012 à 15:25
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Idem. Sauf que déjà, sur Rennes, les loyers sont monstrueux. Allez bosser dans la Creuse, en espérant que le tourisme en déclin réussisse à vous faire survivre.

à écrit le 12/04/2012 à 14:20
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D'ici que les entreprises demandent des subventions (argent du contribuable) il n'y a pas loin :-)

à écrit le 12/04/2012 à 13:24
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L'annonce de l' "encadrement" des loyers s'explique...

à écrit le 12/04/2012 à 13:01
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Et à part ça, l'immo n'est pas surcôté et il ne faut surtout pas arrêter de le sponsoriser, hein, dussions nous en crever la bouche ouverte...

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