Le syndicalisme français reprend (un peu) de couleur

La CFDT affiche une progression de ses effectifs de 12.000 en 2011. La centrale revendique 863.674 adhérents. Pour sa part, la CGT progresserait de 1,87%, soit 681.930 cotisants
Copyright Reuters

Certes, globalement, avec 5 à 7% de salariés syndiqués, le taux de syndicalisme en France reste l'un des plus faibles d'Europe occidentale. Les causes en sont connues : trop grand émiettement des organisations - pas moins de 5 organisations dites, pour l'instant encore, représentatives : CFDT, CFTC, CGT, CFE-CGC et FO - auxquelles on peut ajouter Sud, la FSU, l'Unsa ; aucun droit lié à l'adhésion, à la différence de certains pays, la Belgique par exemple, où une carte syndicale permet une meilleure protection sociale... Il n'empêche, bonne nouvelle pour la CGT et la CFDT, ces deux organisations ont enregistré une progression de leur nombre d'adhérents.

Les effectif de la CGT en hausse de 1,87% sur un an

Ainsi, la CGT vient de clore son exercice 2010. Cette année là, elle comptabilisait 681.930 syndiqués, soit une progression de 1,87 % par rapport à 2009 (70% des fédérations et 72% des unions départementales sont en progression). Sur quatre ans, cela représente une progression de 7,2% en 4 ans. Pour 2011, exercice non clos, la CGT se félicite de constater que "déjà les versements effectués par le syndicats sont supérieurs"...


12.000 adhérents de plus à la CFDT en 2011

Même constat du coté de la CFDT. Au 31 décembre 2011, l'organisation de François Chérèque revendiquait 863.674 adhérents, soit 12.000 de plus que un an plus tôt (1,42%). Depuis 2008, la progression serait d'environ 60.000. La centrale n'est cependant pas encore revenue à son niveau de 2002-2003 (890.000) , juste avant de connaître une important vague de de départs  en raison du soutien de la confédération à la réforme des retraites de François Fillon.
A noter qu'il est difficile de comparer le nombre d'adhérents à la CFDT et la CGT car les deux organisations utilisent un système de comptage basé sur des paramètres différents.

En revanche, la progression des effectifs des deux principales organisations syndicales françaises tient peut-être à des facteurs communs : elles seront, à terme, les deux principales bénéficiaires de la réforme de la représentativité syndicale de 2008, ce qui peut provoquer chez les salariés un effet d'entraînement. ; peut-être aussi ont-elles su fédérer et attirer durant le précédent quinquennat une part des opposants aux réformes de Nicolas Sarkozy...

 

Commentaires 9
à écrit le 08/06/2012 à 12:04
Signaler
Une question pourquoi les journalistes ne font de référence très souvent dans leur article à la CFDT et la CGT, ils ne sont pas les seuls, comment peut on parler ou écrire sur les syndicats en oubliant systématiquement la CFE CGC - CFTC ou FO, allez...

à écrit le 07/06/2012 à 0:08
Signaler
Sabrina : Selon vous l'image du syndiqué serait de quelle genre car selon vôtre commentaire vous avez une piètre image du syndiqué moyen, enfin chacun à sa façon de voir l'image du syndicat Français, libre à vous de pensez ce que vous dîtes.

à écrit le 06/06/2012 à 13:30
Signaler
Les syndicats seuls ne se réformeront jamais or il est urgent qu'il se réforment. Un véritable contre pouvoir doit être apolitique et pas seulement représentant d'un secteur public déjà ultraprotégé. Il doit défendre une branche ( ex: métallurgie, ch...

à écrit le 06/06/2012 à 12:36
Signaler
J'ai été choqué il y a peu d'entendre " l'internationale " dans une manifestation de syndicats (cgt,bien sur)les salaires mirobolants dans notre société sont honteux mais la solution du communisme ça fait peur...

à écrit le 06/06/2012 à 11:45
Signaler
Quand les syndicats se mèlent de politique, en donnant des consignes de vote. On voit bien là leur indépendance entre défendre les salariés et/ou un candidat. Il y a une arrière pensée de carrière politique aprés son mandat, je parle de Bernard THIBA...

à écrit le 06/06/2012 à 8:47
Signaler
Les syndicats français ont peu d'adhérents mais comparé aux nombres d'adhérents des partis politiques il n'y a pas photographie!!!

le 06/06/2012 à 9:44
Signaler
Le problème c'est que les syndicats français sont trop rigides et pas assez moderne. Il n'y a qu'à voir la coupe de cheveux de certains :-) Plus sérieusement, le monde évolue vite, très vite et nos syndicats restent trop figés sur leurs positions du...

le 06/06/2012 à 10:36
Signaler
Supprimer la quasi sécurité de l'emploi dans le public et nos syndicats rentreront dans le rang et la modernité !!

à écrit le 06/06/2012 à 8:02
Signaler
Effet anti-Sarko, rien n'a changé dans leur attitude, leur comportement toujours aussi ringard et dépassé basé sur la lutte des classes plutôt que sur une négicaition constructive entre syndicats et patrons. Ils ne font que défendre leur beefsteack a...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.