Dès le 1er novembre, les seniors et invalides devront s'acquitter d'une participation financière pour prendre les transports en commun de Paris, que ce soit RATP ou SNCF. La ville de Paris souhaite en effet remoderniser les cartes de transports de la capitale, ce qui inclut une disparition des dispositifs Emeraude et Améthyste, qui permettaient jusqu'à maintenant aux personnes âgées ou handicapées de voyager gratuitement.
En remplacement, un tarif préférentiel de 20 euros par an sera instauré pour les bénéficiaires d'un minimum social et/ou de la prestation Paris Solidarité. Pour ceux qui justifient d'un montant d'impôt sur le revenu inférieur ou égal à 2.028 euros - plafond actuel d'éligibilité aux cartes Émeraude et Améthyste -, la cotisation sera de 40 euros par an. La ville de Paris espère ainsi faire un bénéfice de 4,6 millions d'euros grâce à ces nouvelles recettes. Près de 132.000 personnes sont actuellement titulaires des cartes Emeraude et Améthyste.
Tensions politiques
Du côté de l'UMP, le ton est ironique. "Bertrand Delanoë est en train de faire payer aux personnes âgées ses faiblesses en matière de dépenses", affirme t-il. Pour Jean-François Legaret (UMP), président de la commission des finances de la Ville, avec cette réforme, "c'est la liberté de se déplacer des seniors qui est en jeu".
Même à gauche, l'annonce fait grincer des dents. " Il est hors de question de faire payer ceux qui gagnent moins de 876 euros", s'insurgent le groupe communiste et les élus du Parti de gauche.