"À mesure que d'autres banques trouveront des accords à l'amiable avec les autorités, et que les détails en seront rendus publics (...), notre situation sera finalement mise en perspective", déclare le comité exécutif de Barclays dans une note aux salariés datée de vendredi.
La direction de Barclays y admet que ses clients, actionnaires et régulateurs "ont tous le droit de se sentir déçus" après l'amende de quelque 450 millions de dollars infligée par les autorités américaines et britanniques dans cette affaire de manipulation du Libor (London Interbank Offered Rate), un taux qui sert de référence pour des transactions dont les volumes se mesurent en milliers de milliards de dollars.
Dans sa note interne, le comité exécutif tempère cependant l'hypothèse d'une vente ou d'une scission de sa banque d'investissement et tout autre brusque changement de stratégie.
"Notre stratégie et notre modèle d'entreprise étaient bons pour Barclays avant les événements récents, et ils demeurent bons pour Barclays à présent", lit-on dans le document.
Les investigations sur le scandale du Libor menées par les autorités nord-américaines, européennes et japonaises concernent désormais une dizaine de grandes banques internationales, mais Barclays est à ce jour la seule à avoir reconnu des agissements répréhensibles.
Le scandale du Libor a conduit le président de Barclays à annoncer le premier sa démission au tout début du mois, mais son sacrifice n'a pas suffi à sauver le poste du directeur général, Bob Diamond, lui aussi poussé vers la sortie.
Barclays a confirmé l'authenticité de la note interne, intitulée "Restaurer notre réputation, consolider notre activité". Elle a été rédigée par le comité exécutif et le président de la banque, Marcus Agius, contraint de rester en fonction le temps de trouver un successeur à Bob Diamond.
Scandale du Libor : Barclay's "espère" que d'autres banques seront impliquées
crésus79
à écrit le 17/07/2012 à 13:14
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Le mythe du marché régulateur est mort une fois de plus. La théorie libérale de la fixation des prix est une utopie dangereuse qui justifie de nombreuses arnaques boursières. Il est temps que les économistes aient plus de clairvoyance.
paul92
à écrit le 17/07/2012 à 7:32
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Paul Neuman et Robert Redford nous ont interprété le film 'L'Arnaque' basé sur des courses hippiques fictives ils n'étaient pas loin de la réalité de la finance d'aujourd'hui , quelle va être la fin du film de maintenant , nos vendeurs de produits fu...
Paul Neuman et Robert Redford nous ont interprété le film 'L'Arnaque' basé sur des courses hippiques fictives ils n'étaient pas loin de la réalité de la finance d'aujourd'hui , quelle va être la fin du film de maintenant , nos vendeurs de produits fumeux à la dérive ont ils des pronostics , pas sur que la musique sera aussi plaisante que celle de Joplin , en attendant je danse sur le fameux thème de ragtime , à chaque jour suffit sa peine ; Barclays n'a pas à s'inquiéter dans Libor il y a London et là l'image n'est pas trés reluisante il faudra bien les JO pour redorer l'image qui était un peu trompeuse
charly10
à écrit le 16/07/2012 à 18:37
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Il fallait être bien naïf pour croire que nos banquiers deviendraient plus sages à l?issue d la crise de2008.
A la question de savoir comment tout ceci peut se finir, certainement très mal. Et ceci d?autant plus que les corps sociaux commencent à sé...
Il fallait être bien naïf pour croire que nos banquiers deviendraient plus sages à l?issue d la crise de2008.
A la question de savoir comment tout ceci peut se finir, certainement très mal. Et ceci d?autant plus que les corps sociaux commencent à sérieusement s?échauffer (voir ce qui se passe en Espagne aujourd?hui). Sans doute l?enchaînement des faits est-il compliqué à suivre dans son détail technique mais le tableau d?ensemble lui est des plus clairs, et tout le monde en voit maintenant parfaitement les sales couleurs :
La finance privée est l?auteur de la plus gigantesque crise de l?histoire du capitalisme ;
Les banques ne doivent d?avoir forcé les pouvoirs publics à les secourir qu?au fait d?occuper cette place névralgique dans la structure d?ensemble du capitalisme qui leur permet d?enchaîner le corps social tout entier à leurs intérêts particuliers ;
Cette situation, qui a tout de la parfaite prise d?otage, aurait dû conduire sitôt le sauvetage de 2008, non seulement à fermer largement le jeu de la finance de marché, mais à recommunaliser le système bancaire sachant précisément qu?il est de fait le dépositaire de biens communs vitaux, à savoir : la sûreté des encaisses monétaires du public et les conditions générales du crédit à l?économie réelle ;
Infestés par les représentants des puissances d?argent, les Etats n?en ont rien fait et ont secouru pour rien, ou plutôt pour un double bras d?honneur, qui a d?abord pris la forme du maintien des rémunérations exorbitantes et surtout, plus grave, celle de l?application de la férule des marchés aux finances publiques, saignées soit d?avoir sauvé directement les banques, soit de faire face aux coûts de la récession ;
Les mécanismes des marchés de capitaux concourent avec une rare élégance à l?organisation du pire en rendant insoluble la crise des dettes qu?ils ont eux-mêmes fait naître ; et ceci jusqu?à ce que cette crise-là redevienne irrémédiablement la leur, menaçant d?un deuxième effondrement du calibre de 2008 ; Pendant ce temps, l?Europe invente à la hâte de nouvelles institutions supposées venir en aide « aux Etats » Tous les gens sensés ont très bien vu ,qu?il s?agit de sauver les banques pour la deuxième fois. Or, pour ainsi dire, c?est la deuxième fois de trop ? car on se demande encore comment la première a été avalée si facilement par les corps sociaux décidément d?un calme olympien. Jusqu?ici.
Il va bien falloir arriver à se mettre d?accord imposer la séparation des activités spéculatives des banques, de la gestion de nos comptes et de l?économie réelle. Ces malades à qui on confie notre argent depuis trop longtemps, doivent être soignés avec des remèdes adaptés.
Réponse de JB38
le 17/07/2012 à 8:55
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Pour ce genre de malade, le meilleur remède c'est la nationalisation des activités "banques de détail". Les Etats, les peuples n'ont rien à gagner et surtout tout à perdre en laissant la finance jouer avec nos deniers.Idem d'ailleurs en ce qui concer...
Pour ce genre de malade, le meilleur remède c'est la nationalisation des activités "banques de détail". Les Etats, les peuples n'ont rien à gagner et surtout tout à perdre en laissant la finance jouer avec nos deniers.Idem d'ailleurs en ce qui concerne l'énergie, l'eau, les autoroutes...Et je ne suis pas un bolchevique forcené.
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