La fausse affaire d'espionnage chez Renault rebondit chez Publicis

Selon Libération, Maurice Lévy, le patron de Publicis, aurait transmis à Renault des informations ayant contribué à provoquer le licenciement d'un cadre pour espionnage.
Maurice Lévy, le patron de Publicis - DR
Maurice Lévy, le patron de Publicis - DR (Crédits : DR)

Maurice Lévy a-t-il participé, à son insu,  à la fausse affaire d'esptionnage chez Renault? Selon Libération, paru ce vendredi, le patron du groupe Publicis aurait contribué à faire licencier Philippe Clogenson, un ancien cadre du constructeur automobile soupçonné d'espionnage industriel. Selon le quotidien, Marc Tixador, un ancien policier recruté par Renault pour prendre en charge sa sécurité et depuis mis en examen, a témoigné en ce sens auprès de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). 

Un "prénommé Philippe"

Dans la déposition de Marc Tixador citée par le journal, ce dernier explique qu'en mai 2009, son service a été alerté sur le cas de ce cadre par l'un de ses chefs. Celui-ci aurait lui même été informé par Maurice Lévy qu'un "prénommé Philippe, et plus précisément à la direction marketing ,'touchait' de la part de ses fournisseurs". Ensuite, le service de Marc Tixador aurait procédé à une enquête interne et conclu qu'il s'agissait de Philippe Clogenson. 

Le principal intéressé, Maurice Lévy, a expliqué à Libération qu'une "information lui était parvenue sans indication de nom", qu'il l'a transmise à la direction de Renault "avec d'infinies précautions". Le numéro un de Publicis a précisé au quotidien qu'il ne connaissait pas Philippe Clogenson et que ce sont "les équipes internes de Renault qui ont cherché et conclu sur ce nom". 

Retour sur "l'Affaire"

En novembre 2009, le licenciement de Philippe Clogenson n'avait pas fait de vague. Ce n'est que 18 mois plus tard qu'on découvrira son histoire, révélée dans la foulée du scandale très médiatisé qui a secoué le groupe, suite au licenciement en janvier 2011 de trois cadres pour cause d'espionnage industriel présumé. En quelques semaines, les trois hommes sont tour à tour accusés d'avoir vendu à des concurrents des secrets de fabrique sur les véhicules électriques, programme phare de l'Alliance Renault-Nissan, puis ciblés par la vindicte populaire, avant d'être disculpés le 15 mars, lorsque le procureur de Paris proclame que les comptes bancaires imputés aux cadres de Renault n'existent pas. Face au scandale de cette fausse affaire d'espionnage, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, et son directeur général délégué, Patrick Pelata, ont présenté "leurs vifs regrets". Parmi ses dernières conséquences, cette fausse affaire a entraîné la démission de Patrick Pélata... et la révélation du cas Clogeson.

Commentaires 4
à écrit le 25/08/2012 à 17:03
Signaler
Cela lève le voile sur les pratiques du groupe PUBLICIS... Il a détruit toutes les sociétés d'audit qui faisait correctement leur travail... il ne reste que des faux contrôleurs de factures de mèche avec le contrôlé. La loi SAPIN n'est plus respectée...

à écrit le 24/08/2012 à 18:54
Signaler
Comment croyez vous que ce Mr gagne des marchés que ce soit avec les industriels ou les politiques?

à écrit le 24/08/2012 à 14:15
Signaler
il y a des methodes boursières comme vendre cap contre des voitures qui permettent d' insérer et d' espionner, où est l' honnetetée de nos jours

à écrit le 24/08/2012 à 13:52
Signaler
Lévy , 67 ans ou plus , c'est le temps de passer la main et de venir s' expliquer devant la justice .

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.