A priori, l'écart de coût du travail n'est pas élevé, entre les industries allemande et française. Le coût horaire du travail est de 35,5 euros en France, et de 34,4 euros en Allemagne. Pas de quoi justifier une différence colossale de performance à l'exportation. Celui-ci viendrait avant tout de la différence de gamme: l'industrie française est trop spécialisée dans les produits de moyenne gamme, les Allemands vendent des biens à plus forte valeur ajoutée, sur lesquels ils peuvent beaucoup plus facilement imposer leurs prix.
Cet avantage n'est pas le seul souligne l'économiste Patrick Artus, directeur des études économiques de Natixis. Si l'on regarde les choses de prés, les industriels Allemands bénéficient en outre de coûts de production bien plus faibles qu'en France, souligne-t-il, dans une étude récente.
Cela peut paraître surprenant : l'industrie est une grosse consommatrice de services, affirme Artus. Les achats de services représentent 60 à 80% de sa valeur ajoutée. Or le coût du travail dans les services a beaucoup baissé en Allemagne, à la suite de la déréglementation du marché du travail, au début des années 2000. Aujourd'hui, l'écart de coût entre les deux pays, pour le secteur des services, atteint 25%.
Autre facteur, l'industrie allemande a beaucoup « outsourcé » vers les pays d'Europe centrale. De nombreux composants sont importés, et ils sont bien sûr produits à bas coûts.
Au total, Patrick Artus estime à 40% l'écart de coût de production réel entre les deux pays.
France-Allemagne, le véritable écart de coût de production
Un peu partial, non ?
à écrit le 10/10/2012 à 19:37
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Le net d'un ouvrier allemand est aussi plus élevés, j'aimerais bien connaitre le coût moyen d'un ouvrier allemand par rapport à un français ? J'avais lu un commentaire intéressant, ici même, qui disait que les allemands produisent de la machine out...
Le net d'un ouvrier allemand est aussi plus élevés, j'aimerais bien connaitre le coût moyen d'un ouvrier allemand par rapport à un français ? J'avais lu un commentaire intéressant, ici même, qui disait que les allemands produisent de la machine outil, le reste étant parti à l'est ou en Turquie. Donc, quasi le même pronostic. A part cette histoire des 40% ... (?)
icietla
à écrit le 10/10/2012 à 16:15
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Il ne faut pas oublier que le coût horaire du travail est proche mais que nous travaillons 35h et pas l'Allemagne. A cette analyse il faudrait aussi comparer l'imposition de chaque coté et surtout les depenses "sociale" liées aux CE formations et aut...
Il ne faut pas oublier que le coût horaire du travail est proche mais que nous travaillons 35h et pas l'Allemagne. A cette analyse il faudrait aussi comparer l'imposition de chaque coté et surtout les depenses "sociale" liées aux CE formations et autres, imposé chez nous. je ne connait pas les hciffres mais ils m'interessent, si qq'un le sait?
icietla
à écrit le 10/10/2012 à 16:15
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Il ne faut pas oublier que le coût horaire du travail est proche mais que nous travaillons 35h et pas l'Allemagne. A cette analyse il faudrait aussi comparer l'imposition de chaque coté et surtout les depenses "sociale" liées aux CE formations et aut...
Il ne faut pas oublier que le coût horaire du travail est proche mais que nous travaillons 35h et pas l'Allemagne. A cette analyse il faudrait aussi comparer l'imposition de chaque coté et surtout les depenses "sociale" liées aux CE formations et autres, imposé chez nous. je ne connait pas les hciffres mais ils m'interessent, si qq'un le sait?
icietla
à écrit le 10/10/2012 à 16:15
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Il ne faut pas oublier que le coût horaire du travail est proche mais que nous travaillons 35h et pas l'Allemagne. A cette analyse il faudrait aussi comparer l'imposition de chaque coté et surtout les depenses "sociale" liées aux CE formations et aut...
Il ne faut pas oublier que le coût horaire du travail est proche mais que nous travaillons 35h et pas l'Allemagne. A cette analyse il faudrait aussi comparer l'imposition de chaque coté et surtout les depenses "sociale" liées aux CE formations et autres, imposé chez nous. je ne connait pas les hciffres mais ils m'interessent, si qq'un le sait?
Réponse de Insee et durée du travail
le 11/10/2012 à 15:18
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En 2005, dans l?ensemble de l?économie, le nombre annuel d?heures travaillées par un salarié à plein temps est estimé à environ 1 550 heures en France. Il serait un peu plus faible qu?en Allemagne et nettement plus qu?aux États-Unis ou au Japon. Le R...
En 2005, dans l?ensemble de l?économie, le nombre annuel d?heures travaillées par un salarié à plein temps est estimé à environ 1 550 heures en France. Il serait un peu plus faible qu?en Allemagne et nettement plus qu?aux États-Unis ou au Japon. Le Royaume-
Uni et l?Espagne occuperaient des positionsintermédiaires.
La part des salariés travaillant à temps partiel est assez proche en France, en Italie et aux
États-Unis. Elle est nettement plus élevée en Allemagne, au Royaume-Uni et au Japon.
Même si la durée légale est de 35 heures, la réalité économique du travail est différente.
Cela ne contredit pas vos questions sur les différentes impositions mais arrêtons de dire que l'on travaille moins en France! Cela ne se vérifie pas pour les temps pleins. Il resterait à affiner d'un secteur à l'autre, et bien entendu d'un cadre par rapport à un ouvrier, une PME par rapport à une grande entreprise.
Beaucoup de débats économiques sur le coût du travail et autres impositions sont piégés par la volonté du Medef de mettre le monde des entreprises dans la même stratégie pour défendre les intérêts des grands groupes.
Que dire du montant de l'impôt sur les bénéfices de tous les revenus de Total par rapport à une PME de 300 employés?
Normal
à écrit le 10/10/2012 à 11:38
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L'industrie Allemande est en activité. Elle exporte ET elle importe beaucoup. Pour Artus,la pensée abstraite ne rentre pas dans ses considérations; il cherche des écarts de coûts, le pauvre. Utiliser pour créer de la valeur, des composants venant de ...
L'industrie Allemande est en activité. Elle exporte ET elle importe beaucoup. Pour Artus,la pensée abstraite ne rentre pas dans ses considérations; il cherche des écarts de coûts, le pauvre. Utiliser pour créer de la valeur, des composants venant de fournisseur étranger, pour les insérer d'une manière efficace dans une chaîne de valeur productive, cela demande un effort INTELLECTUEL, et des investissements considérable. Le mythe et le mystère des "écarts de coût de production "réel" resteront entier pour M Artus et autres spécialiste de l'économie Allemande, même s'ils découvrent de temps en temps certains nouveaux aspects. Pauvre France, la normalité, c'est de la médiocrité.
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