Voilà une bataille qui s'annonce rude à Marseille. L'an prochain, le stade Vélodrome devrait être renommé, a confirmé ce lundi le maire de la ville Jean-Claude Gaudin. Y sera accolé une marque ou le nom d'entreprise encore à choisir. Deux ou trois groupes français seraient en lice pour un engagement minimal de dix ans selon l'agence Reuters. L'Arema, qui gère actuellement le stade espère obtenir 6 millions d'euros par an grâce à cette opération. Une ressource non négligeable, après des travaux de rénovation qui connaissent par ailleurs des retards.

"Vélodrome" avant ou après la marque?

"Très peu (d'entreprises) se sont manifestées pour l'instant", a reconnu Jean-Claude Gaudin lors d'une visite sur le chantier. Le sénateur-maire de Marseille s'est dit "très attentif " à ce nom qui devra être "aussi prestigieux" que le nom actuel et "rapporter le plus d'argent". Il devra en outre coexiste avec le mot "vélodrome". Mais la perspective de voir leur stade ainsi renommé fait tiquer certains supporters. Une question qui se pose par exemple : le mot Vélodrome aura-t-il ou non la préséance par rapport au nom de la marque ?

Pas de stade "Partouche" à Lille

En France, cette tendance du "naming" prend racine. A Nice l'OGC s'appelle désormais Allianz Riviera, au Mans, une autre compagnie d'assurance parraine le stade MMArena. D'autres stades chercheraient eux aussi des parrains privilégiés. Ce serait le cas du Grand Stade à Lille, qui aurait intéressé Carrefour, selon un article du JDD publié en août.  Fin octobre, le casinotier Isidore Partouche, deuxième actionnaire du club lillois et sponsor du maillot exigeait que le nouveau stade porte son nom. Il expliquait dans l'Express avoir offert 2,5 millions d'euros pour cela, sous les 3,3 millions minimum espérés par les gestionnaires du stade.