Le Medef Rhône-Alpes vent debout contre Laurence Parisot

« Inacceptable » : c'est en ces termes que les dirigeants patronaux de la région Rhône-Alpes qualifient la proposition de la présidente du Medef, Laurence Parisot, de modifier les statuts de l'organisation pour rester à sa tête.
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Bruno Lacroix (président du CESER), Bernard Fontanel (président du Medef Lyon-Rhône), Bernard Gaud (président du Medef Rhône-Alpes) et, selon ce dernier, aussi bien Jean-Paul Mauduy (président de la CCIR) que les dirigeants des branches Métallurgie ou Bâtiment ou la plupart des présidents des Medef départementaux, font front commun. La levée de boucliers semble unanime parmi les dirigeants du Medef en Rhône-Alpes : Laurence Parisot doit impérativement cesser son coup de force qui vise à modifier les statuts de l'organisation patronale afin de poursuivre son mandat au-delà du mois de juin.

Leur représentant au sein du Conseil exécutif national, Bernard Gaud, a été l'un des premiers à élever officiellement la voix. « Dans la nuit qui a suivi la conclusion de l'accord sur la sécurisation des emplois (12 janvier, NDLR), nous avons reçu à 1h35 du matin un mail nous annonçant que la présidente mettait à l'ordre du jour 48 heures plus tard une révision des statuts à même de lui permettre de poursuivre sa responsabilité.

La "méthode et le timing ne sont pas acceptables"

La motivation n'est pas insensée. En revanche, la méthode et le timing sont inacceptables. On ne modifie pas un code électoral pour servir son intérêt personnel ». Une opposition à cette méthode que le Medef Rhône-Alpe a réitéré lors du  Conseil exécutif de l'organisation le 14 janvier. Il a été suivi par le Medef Languedoc et, notamment les fédérations du bâtiment (FFB) et de la métallurgie (UIMM).


Laurence Parisot considérée comme "enfermée dans son microcosme"

Aucun de ces contempteurs ne conteste le bilan de Laurence Parisot, et chacun s'attache à circonscrire son courroux au thème de la réforme des statuts. Reste que « l'indépendance » - doux euphémisme - des dirigeants patronaux en région à l'égard de leur présidente n'est pas nouvelle. Au début de l'été 2011, la revue Acteurs de l'économie révélait la « fracture, profonde », que d'emblématiques hiérarques manifestaient à l'endroit de cette « baudruche gonflée par la communication parisienne », jugée « autocrate », « prétentieuse », « manichéenne », « élitiste », « enfermée dans son microcosme », « méprisante » pour la province, coupable de « punir » les territoires récalcitrants, in fine éloignée des préoccupations réelles des dirigeants d'entreprise. L'opposition du président de la puissante UIMM , Frédéric Saint-Geours, aux man?uvres de Laurence Parisot, devrait sceller, pour certains, le sort de cette dernière.... Même si la présidente en place n'a pas dit son dernier mot
Son retrait annoncerait-il - pour autant l'accomplissement des v?ux de Bruno Lacroix ou de Bernard Fontanel pour une présidence issue de l'industrie ?
 

Commentaire 1
à écrit le 07/02/2013 à 11:50
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Et ... mistral gagnant ???

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