Santé : 650 prothèses articulaires non conformes posées sur des patients

Des prothèses articulaires fabriquées par le laboratoire Ceraver et ne bénéficiant pas des normes européennes, font l'objet d'une enquête de l'Agence nationale de sécurité du médicament , révèle jeudi le Parisien/Aujourd'hui en France.
LA ministre de la santé Marisol Touraine promet une enquête dans l'affaire des prothèses Ceraver non conformes - Copyright Reuters

"Il y a environ 650 patients porteurs de prothèses non certifiées CE", a expliqué au journal le Parisien-Aujourd'hui en France le directeur adjoint de l'ANSM François Hébert. "Les implantations ont été faites dans une soixantaine d'établissements hospitaliers en France. pour l'instant, nous n'avons pas identifié de risque sanitaire mais un problème de conformité".

Le fabriquant Ceraver en ligne de mire

L'ANSM demande aux chirurgiens d'assurer un "suivi individualisé" en recevant les patients concernés, sur lesquels ils devront pratiquer un examen clinique et une radio pour vérifier l'état de la prothèse, ajoute le journal, précisant que l'ANSM a effectué le 2 avril des perquisitions chez Ceraver, le fabriquant de ces prothèses. "Sur l'emballage (des prothèses ndrl), il y a des choses anormales, je le concède", déclare au Parisien le PDG de Ceraver Daniel Blanquaert."On est en faute mais, pour nous, les modifications apportées aux prothèses étaient mineures et ne justifiaient pas de nouvelle certification, ce qui prend un à deux ans."

Des essais sur l'Homme sans autorisation

Spécialisé dans les prothèses de la hanche et du genou, le laboratoire Ceraver, implanté à Roissy-en-France (Val d'Oise) est également accusé d'avoir fait des essais sur l'Homme sans autorisation. Ainsi, selon l'enquête, en juin 2011 à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne (Hauts-de-Seine), des médecins ont placé dans le fémur de quatre patients des tiges métalliques portant un biorevêtement antibactérien de Ceraver qui ne bénéficiait pas des autorisations nécessaires. Le laboratoire et les médecins concernés se renvoient la responsabilité.

Marisol Touraine promet une enquête

Ceraver écoule plus de 3.000 prothèses par an, dont 300 à Lariboisière (Paris 10ème) son premier client. Le Parisien a interrogé sur cette affaire le cabinet de la ministre de la santé Marisol Touraine qui a promis une enquête pour "identifier les causes de ces dysfonctionnements, les responsables en cas de fraude avérée et les mesures à prendre afin d'éviter tout risque sanitaire." Cette nouvelle affaire intervient alors que la vaste fraude aux implants mammaires de la société PIP, touchant plus de 6.000 victimes, est actuellement jugée à Marseille.

 

Commentaires 6
à écrit le 04/05/2013 à 8:46
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Je suis chirurgien et je ne travaille pas avec la société Ceraver mais je trouve inadmissible que le gouvernement jette le discrédit sur une très sérieuse société française , une des dernières dans ce domaine,qui a toujours produit un matériel de qu...

à écrit le 02/05/2013 à 11:52
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Mais ces prothèses étaient moins chères que les autres.....

à écrit le 02/05/2013 à 10:04
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Qui contrôle tout ça : prothèses diverses, couronnes dentaires, etc ? Je parle par ex. des couronnes dentaires dont on obtient toujours aucune preuve écrite des praticiens : le prix "plus bas" payé par les dentistes, profite-t'il à la Sécurité S...

le 02/05/2013 à 11:08
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+1

à écrit le 02/05/2013 à 9:30
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est ce que je suis a risque moi aussi parce que j ai deux prothése total du genoux

à écrit le 02/05/2013 à 9:07
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Laxisme et cupidite.

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