En 2012, l'économie parallèle pesait 19% du PIB européen

Selon une étude réalisée par le groupe de cartes de crédit Visa, ce chiffre devrait diminuer en 2013, du fait de l'amélioration des conditions économiques mais aussi de la lutte contre la fraude.
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Il se réduit, mais reste élevé. En 2012, en Europe, le poids de l?économie parallèle représentait 19,3% du PIB cumulé des pays de l?Union européenne, de la Norvège, de la Suisse, de la Turquie et de la Croatie. Ce sont donc 2 175 milliards d?euros qu?ont représenté le travail au noir et les transactions non déclarées dans cette zone en 2012.

Selon cette étude réalisée par le groupe de cartes de crédit Visa et menée par Friedrich Schneider, professeur d'économie à l'université de Linz (Autriche), en 2013, l'économie parallèle pourrait marquer un plus bas en 10 ans, à 18,5% du PIB des pays européens, grâce à l'amélioration des conditions économiques par rapport à la crise de 2008 d'une part mais aussi grâce aux mesures de lutte contre la fraude prises par les Etats.

10,8% du PIB en France

En France, les auteurs de l'étude, qui basent leurs calculs à la fois sur des données macroéconomiques et sur des projections statistiques, estiment que l'économie informelle équivalait à 10,8% du PIB en 2012, à 219 milliards d'euros. Ils prévoient une baisse pour 2013, à 9,9% du PIB. Les sommes générées par l'économie parallèle des cinq premières puissances européennes (Allemagne, France, Italie, Espagne, et Royaume-Uni) comptent pour les deux tiers du total européen, détaille l'étude.

30% du PIB en Europe de l?est

Mais rapporté à la taille de l'économie nationale, le phénomène pèse beaucoup plus dans les pays d'Europe de l'est. Ainsi, en Bulgarie, Croatie, Lituanie et Estonie, l'économie souterraine équivaut à pratiquement 30% du PIB, selon cette étude. Par secteur, la construction et le commerce enregistrent le plus de transactions non déclarées et de travail au noir, tous pays confondus. Pour les auteurs de l'étude, cela s'explique notamment par le fait que les paiements en liquide y sont plus répandus qu'ailleurs.

L'étude souligne par ailleurs que si l'économie parallèle cause un manque à gagner aux Etats, elle n'est pas uniquement négative car l'argent gagné est dépensé dans l'économie réelle, et qu'en période de crise, elle peut donner un moyen de subsistance aux personnes en difficulté.

Commentaires 8
à écrit le 07/05/2013 à 11:25
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Étonnant qu'on sortent des chiffres si élevés. Personnellement je n'ai jamais fait de noir et personne non plus dans mon entourage, même si je ne doute pas que ce soit possible et parfois la seule solution pour ne pas couler pour certains. Mais 1/5èm...

à écrit le 07/05/2013 à 9:01
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et combien représentent les pertes dûe à l'ENA ?

à écrit le 07/05/2013 à 7:50
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Il faut d'abord se poser la question de savoir pourquoi le marché noir est si florissant, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que c'est du gagnant gagnant, l'employé gagne autant que s'il était déclaré, car il s'épargne les impôts, les co...

le 07/05/2013 à 11:29
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+1000

à écrit le 06/05/2013 à 20:23
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19,6% ? C'est la TVA ca non ? Taxe sur la Valeur d'Acoté ...

à écrit le 06/05/2013 à 19:30
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Cette étude montrerait que l'économie informelle est en baisse en France. Si même cela baisse ... A priori, Visa, qui fait la promotion du paiment par carte, devrait plutôt noircir le tableau en montrant que la délinquance financière augmente. Même ...

à écrit le 06/05/2013 à 18:13
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CONTINUEZ LE MATRAQUAGE FISCAL et la situation va s'ameliorer !!!!!

à écrit le 06/05/2013 à 17:47
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La France ce n'est pas l'Ukraine ou la Bulgarie. Comment voulez-vous faire de l'économie parallèle en France qui pourrait aider en temps de crise. Dès qu'on pose le moindre euro non justifié sur un compte en banque, le fisc ou la gendarmerie sont sys...

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