Plus les entreprises sont petites... plus la diversité est grande

Selon une étude réalisée par l'observatoire Opcalia, les discriminations sont moins fréquentes dans les petites entreprises.
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Si vous souhaitez travailler dans une entreprise qui aime la diversité, privilégiez les PME ! Selon une étude réalisée par l?observatoire Opcalia de la diversité, les discriminations sont moins fréquentes dans les petites entreprises que dans les grandes.

Plus de femmes cadres, de jeunes et de seniors

L?enquête note que la part des femmes cadres est majoritaire (51,2%) dans les très petites entreprises (TPE), de moins de dix salariés, une proportion qui "diminue fortement à mesure que la taille des entreprises augmente", le taux passant à 31,1% au-delà de 50 salariés. Au regard de ces chiffres, les auteurs vont jusqu'à dire, sans ambages, que c'est "sans doute parce que le moyen le plus sûr de diriger une entreprise en France pour une femme est de la créer".

Une tendance similaire s'observe pour les jeunes et les seniors, la proportion de salariés handicapés, résidant dans des quartiers sensibles ou appartenant à une minorité visible étant aussi plus importante dans les PME de 10 à 50 salariés qu'au-delà.

Des discriminations présentes mais non rapportées dans les TPE

L'enquête relève aussi que les situations de discrimination sont plus présentes, ou plus souvent rapportées, dans les PME que dans les TPE. Les critères de discrimination les plus fréquemment observés sont liés à l'apparence physique, l'âge ou le sexe. Les auteurs expliquent notamment que dans les petites structures, les liens étroits entre les personnes peuvent amener à dépasser les préjugés, mais n'excluent pas non plus une sous-déclaration des incidents.

Selon l'enquête, certains faits de discrimination comme la religion ou l'orientation sexuelle ne sont pas évoqués par les petites entreprises, alors qu'ils sont "pourtant très présents dans l'entreprise et les débats publics et médiatiques".

Les auteurs formulent plusieurs hypothèses pour expliquer cette situation, comme par exemple le fait que le management dans les petites structures ne fait pas de place à la "catégorisation" des salariés, ou pour la religion, le fait que l'organisation (absence de lieu de restauration collective, d'uniforme obligatoire...) ne donne pas lieu à l'expression de pratiques religieuses.

L'enquête a été menée auprès de plus de 400 entreprises de moins de 250 salariés, en partenariat avec la chaire Management et Diversité de l'université de Paris-Dauphine et l'Institut des sciences de la diversité. Ces PME de moins de 250 salariés représentent 52% de l'emploi salarié en France.

Commentaires 6
à écrit le 29/05/2013 à 1:35
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Et que ferez-vous donc bande de nuls quand tout ce qu'il restera en France, ce seront des entreprises d'état ou sclérosées par une situation monopolistique de fait, à force d'imposer contrôles et règlements? Vous privilégiez des solutions rendant ob...

le 29/05/2013 à 12:07
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oups! mauvais endroit: commentaire destiné aux initiatives de l'ami Benoît Hamon.

à écrit le 28/05/2013 à 22:00
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... et pourtant, toutes les aides à la compétitivité sont destinées quasi-exclusivement aux entreprises du CAC 40 !!! ... quand le gouvernement ouvrira-t-il les yeux ?? quand va-t-il orienter la simplification, l'allègement de charge, etc vers les TP...

à écrit le 28/05/2013 à 21:47
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Vous m'apprenez des choses bien coiffée, et je vous en remercie.

à écrit le 28/05/2013 à 21:27
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Mais... pourtant moi qui croyais que le patron était un sala d... m'aurais-t-on menti? En plus, un petit patron, c'est forcément d'extrême droite ou turbo-ultra-libéral, donc encore pire, non?

à écrit le 28/05/2013 à 19:11
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corollaire: plus l'organisation (l'entreprise) est grosse, plus on se fout de l'individu (employé). On parle de masse salariale. Beurk.

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