Entre réduire les allocations familiales et diminuer le plafond du quotient familial, François Hollande a tranché hier : ce sera le quotient familial. Et s'en défend, ce mardi, dans une interview à La Provence : "j'ai préféré cette solution car elle est plus juste, plus simple et plus efficace". "Elle ne concerne que 12% des ménages, les plus aisés", a-t-il ajouté.
"Deux options possibles se présentaient: dans un cas, on revenait sur l'universalité des allocations familiales, dans l'autre, on réduisait l'avantage fiscal pour les revenus les plus aisés à travers une modification du quotient familial".
"Je suis très attaché à la politique familiale"
Comme on lui demande si, par cette mesure sur le quotient familial, la gauche s'attaque à la famille après le mariage homosexuel, le chef de l'Etat réplique: "Vous ne pouvez pas y croire ! Je suis très attaché à la politique familiale". "Elle a permis à beaucoup de parents de bien éduquer leurs enfants et d'avoir des facilités pour les faire garder", poursuit-il, rappelant que "le Premier ministre (Jean-Marc Ayrault) a annoncé 275.000 places d'accueil pour les enfants de moins de 3 ans et a relevé les prestations destinées aux familles monoparentales".
"En même temps, nous devons en finir avec le déficit de la branche famille : 2 milliards d'euros", souligne-t-il, relevant que "la sécurité sociale emprunte pour payer les prestations familiales". "Si mes prédécesseurs l'ont admis, moi, pas", tranche ainsi le président Hollande.
François Hollande sera mardi à Marseille pour l'inauguration du porte-conteneurs "Jules-Verne", le plus grand navire de ce type jamais construit et pour celle du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM).