Le marché du funéraire de plus en plus connecté... et promis à un bel avenir

Bientôt la Toussaint, fête des morts… L’occasion de faire le point sur le secteur du funéraire bouleversé lui-aussi par les nouvelles technologies. Faire-part de décès et condoléances en ligne, obsèques à suivre en temps réel sur tablette, cimetière virtuel : les services connectés fleurissent dans un marché funéraire promis à un bel avenir avec le vieillissement de la population.

Samedi 2 novembre, dans une semaine, ce sera la fête des morts, au lendemain de la Toussaint. Un secteur économique à part entière, bousculé à son tour par la révolution numérique. "Depuis deux ou trois ans, l'organisation, les autorisations, le paiement : tout se fait en ligne", observe Philippe Martineau, directeur général du deuxième opérateur français en parts de marché (10%), Le Choix Funéraire. Chez ce réseau de commerçants indépendants du funéraire, qui regroupe 700 points de vente pour un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros, "10% des magasins ne présentent déjà plus les cercueils aux familles de façon traditionnelle mais sur écran", confie M. Martineau à l'AFP.

Selon lui, les professionnels "quittent la logique de vente de produits pour une logique de vente de services". Son entreprise est en train de développer une "liste obsèques" sur le modèle des listes de mariage en ligne "pour éviter des achats inutiles". L'entourage pourra choisir de faire un don "par exemple à un projet associatif ou à la recherche médicale" chers au défunt, selon Philippe Martineau.

Et pour les proches qui ne peuvent pas se déplacer, les funérailles peuvent être diffusées en streaming et gravées sur CDRom: "récemment, on a obtenu d'un prêtre de retransmettre une cérémonie en direct au Togo". La retransmission est assurée grâce à une caméra, qui peut zoomer et pivoter. Il suffit de se connecter à un serveur sécurisé via un code d'accès.

Selon la société spécialisée Afterweb Venture, le nombre d'agence de pompes funèbres qui proposent les funérailles en direct atteindra la trentaine d'ici la fin de l'année. Les moyens d'immortaliser les souvenirs du défunt se multiplient : le "cybercimetière" permet de se recueillir en ligne, poster des messages et des albums photo pour honorer la mémoire de la personne disparue.

QR code sur pierre tombale

Quant à la sépulture connectée, dotée d'un code QR (Quick Response), elle permet aux proches d'accéder, à l'aide d'une application téléchargée sur smartphone, à un florilège en photos-vidéos, textes et musiques de la vie du défunt.

Le coût moyen de la diffusion des funérailles en streaming s'élève à 250 euros tandis qu'avoir recours au code QR sur une tombe varie entre 100 et 150 euros. Le prix d'un cimetière virtuel oscille entre 50 et 200 euros par an, selon le comparateur assurance obsèques Zen-Obseques.fr.

En temps de pouvoir d'achat en berne, le web permet de réduire les frais des obsèques grâce à la concurrence et fait aussi évoluer le métier des opérateurs funéraires en les spoliant d'une relation directe au client.

Pour le concessionnaire niçois Franck Andrio, internet "permet d'élargir notre champ d'action auprès d'une clientèle éloignée" et par conséquent d'augmenter le chiffre d'affaires. "Sur 15 décès effectués par EcoPlus Funéraire (segment low-cost), la moitié a été réalisée grâce au site internet", confie-t-il.

Il faut compter 3.500 euros en moyenne pour des obsèques en France tandis que le montant du premier prix lowcost d'EcoPlus Funéraire s'élève à 1.250 euros.

"On perd peut-être dans le panier moyen car il n'est pas possible de faire monter en gamme" le client sur internet, en l'absence du rapport de proximité avec les opérateurs, reconnaît de son côté Philippe Martineau.

Mais, selon lui, ce léger manque à gagner tend à être compensé par le marché de la prévoyance. La part des contrats obsèques en prestation, qui règlent à l'avance tous les détails des obsèques "est passée de 19% en 2009 à 26% en 2011", indique Le Choix Funéraire, qui devient "éxécutant pour comptes de tiers" de ces contrats souscrits auprès des assureurs ou des opérateurs des pompes funèbres.

Quoi qu'il en soit, l'activité des professionnels des services funéraires progressera de 3,2% en moyenne par an d'ici à 2015, sous l'effet de l'augmentation de la mortalité, estime une étude Xerfi-Precepta de septembre. La rentabilité des capitaux engagés (ROCE) devrait franchir la barre de 14% l'an prochain.

Commentaires 39
à écrit le 02/11/2013 à 10:54
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Le marché du funéraire, est comme le reste des prix : HONTEUX !

à écrit le 29/10/2013 à 6:26
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Le marché du funéraire s'est mis à l'écologie. Vous pouvez depuis quelques années des cercueils en carton. Si, si...chercher sur Internet. C'est d'ailleurs pas bête, et pas cher pour ceux qui font le choix d'une crémation.

le 29/10/2013 à 6:37
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Et on porte un pyjama recyclable en papier crépon dedans?

à écrit le 29/10/2013 à 3:54
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On aura une tablette dans notre tombeau?

à écrit le 28/10/2013 à 13:19
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Dans mes "dispositions pour mes obsèques", je demande à être incinéré et un cercueil en carton. Pas la peine d'engraisser les vautours avec un cercueil en bois de rose....

le 28/10/2013 à 18:16
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tout à fait d'accord avec vous ! mais même prévu ainsi, ce n'est pas donné !!

le 28/10/2013 à 22:04
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En carton, vous pouvez le fabriquer vous-même car ils sont pliables.

à écrit le 28/10/2013 à 12:53
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Mais qu'est-ce qu'on en a à faire, de ce commerce dédié à la viande froide ? Si les gens faisaient un peu moins les hypocrites devant un cercueil, s'ils accordaient autant d'importance à la personne en vie que ce qu'ils tentent de faire croire devant...

le 28/10/2013 à 13:22
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D'accord avec vous , sauf pour la fin, le souvenir ne s'efface pas , même plus de 30 ans après...

le 28/10/2013 à 13:40
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Ok, vous avez raison. Diffile pour un enfant d'oublier ses parents ou pour un conjoint d'oublier son partenaire. Mais cela reste finalement (et peut-être malheureusement) accessoire en regard du grand cirque des funérailles où pleureurs et pleureuses...

à écrit le 28/10/2013 à 11:02
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attention quand même, parce que si ce commerce fonctionne bien, le gouvernement socialiste va mettre en place une éco-taxe sur les morts

à écrit le 28/10/2013 à 10:11
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La mort ne devrait pas être un moyen de s'enrichir en proposant des prix scandaleux car pour certains, il est difficile de régler la facture et on peut le constater dans certains cimetières ou l'on ne voit pas de monument mais un simple tas de terre....

le 28/10/2013 à 10:51
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La foi est une affaire privée et si vous voulez un prêtre ou une rockstar le jour de votre enterrement, c'est votre choix. Un cadavre n'a que faire d'une sépulture 3 étoiles et encore moins d'une cérémonie en grande pompe. Le travail les jours fériés...

le 28/10/2013 à 11:50
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@ah!seigneur - selon ma religion, le jour des morts est le 2 novembre. Le 1er novembre, c'est la Toussaint. C'est ma foi vrai!....

le 28/10/2013 à 22:16
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Si vous voulez vivre votre vie, comme celle des animaux (sans morale, sans éducation, sans respect des valeurs et des règles !) libre à vous. Mais nous, les Français de souche, sommes croyants et pour la plus grande majorité de Français encore CATHOL...

le 02/11/2013 à 9:42
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Parce qu'oser se vanter d'être adepte d'une religion (une secte ?) basée sur les méfaits d'un agitateur (aujourd'hui, on dirait terroriste) qui, en plus, s'est fait trahir et trucidé par les siens, vous semble moral et normal ? ET adhérer à une "reli...

le 02/11/2013 à 14:53
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ces animaux que l'on nomme "bêtes", ne possèdent que l'instinct...l'homme est sensé posséder l'intelligence ", et pourtant c'est le plus grand prédateur sur terre! les plus basses actions, les tortures les plus épouvantables, c'est de l'homme dont o...

à écrit le 28/10/2013 à 8:36
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Un secteur à réglementer vu ce qui est présenté comme obligatoire et ne l'est pas, comme les soins du corps par exemple. Quant à la crémation, les prix sont excessifs et des cercueils adaptés à ce mode funéraire devraient être obligatoires puisque de...

le 28/10/2013 à 19:23
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Bonjour, pour l acrémation, ce sont des cercueils spéciaux crémation. je travaille dans le funéraire à Nantes.

à écrit le 27/10/2013 à 23:29
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Bonne nouvelle, l'augmentation de 3,2% de la mortalité devrait permettre d'améliorer les comptes des caisses de retraites.

le 28/10/2013 à 13:25
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Mauvaise nouvelle , la baisse des morts sur la route ou du fait du tabac va "mettre en péril", les affaires de ces charognards. Au moins temporairement !

à écrit le 27/10/2013 à 20:25
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Dans une économie décadente et déchristianisé comme la société française, le suicide et donc la mort et son marché sont peu être un des seuls secteurs pleins d'avenir...

le 28/10/2013 à 10:38
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bah ... Une bonne fosse commune et cela permettrait de gagner pas mal de terrains à bâtir ou de terres cultivables, au lieu de perdre de l'espace pour un tas de péquins dont, de toute manière, personne ne se souviendra plus quelques années après.

le 28/10/2013 à 10:57
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@@chris Tout à fait. Il suffirait d'en faire du composte après crémation pour rendre le cycle de la vie plus vertueux plutôt que bétonner à tout va pour des cadavres en décomposition. Il existe tant de traces (photos, vidéos, souvenirs, etc) d'un dé...

le 29/10/2013 à 3:48
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Savez vous que l'emplacement "bétonné" comme vous dites est quand même facturé aux familles. les terrains "dits communs" sont gratuits pendant cinq ans mais les autres sont des concessions facturées, exemple sur Nantes, de 15 ou 30 ans facturées de 4...

à écrit le 27/10/2013 à 19:18
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Etant donné l'extrème diminution du pouvoir d'achat des français , l'innovation et la tendance lourde porteront sur la fosse commune. 30 pelletées , une petite croix en plastique. ça fera largement l'affaire.

à écrit le 27/10/2013 à 18:00
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L'avenir est dans la tombe Quoi!.

à écrit le 27/10/2013 à 17:42
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Spéculer sur : la mort c'est l'avenir ...... et l'avenir c'est la mort ..... ! beau sujet politico-économico-philosophique optimiste.

à écrit le 27/10/2013 à 14:29
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Consommateur du début à la fin..La mort un marché ..porteur.. d'avenir..et incontournable, donc "juteux".On ne connait ni le jour, ni l'heure mais on connait la fin de l'histoire...Ce secteur fait parti des valeurs sures du business...comme la dépend...

à écrit le 27/10/2013 à 13:56
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C'est sur que pour le funeraire les clents ne manquerons jamais.

à écrit le 27/10/2013 à 13:45
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Même la mort est un commerce, et on a plutôt interêt d'avoir du pognon de côté car même en faisant simple, ça coûte un max ! Le cybercimetière", cimetière virtuel, faut pas pousser non plus !

à écrit le 27/10/2013 à 13:13
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Cette organisation qui est la seule à piocher dans le compte des "Morts" Ou les prix sont prohibitifs, qui cumulent avec les services. Déjà j'ai eu feu un cousin Léon Eeckhoutte, socialiste DCD 31.01 2OO4 qui avait mené un combat en vain contre les ...

à écrit le 27/10/2013 à 13:08
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Promis à un bel avenir , certes , da , mais la loi sur l'euthanasie se fait attendre ! personnellement , je ne suis pas pressé d'etre euthanasié , car je suis un adepte de "la mort et le bucheron" : peut-etre que cette fable doit etre "amendée" de n...

à écrit le 27/10/2013 à 12:31
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Un secteur voué à disparaître face au recul de l'emprise religieuse en Europe. Le marché funéraire résiste uniquement grâce à l'immigration (principalement africaine) au faible niveau d'instruction où les chefs religieux régissent le quotidien des fi...

le 28/10/2013 à 8:20
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Non, ce n'est pas un secteur voué a disparaître, bien au contraire.. travaillant dans ce milieu, je sais de quoi je parle. l'immigration africaine n'a rien a voir car la grande majorité des africains font une demande d'aide au retour pour être inhumé...

le 28/10/2013 à 10:43
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@ludo44 Que fait la concurrence sur ce marché? Existerait-il une entente entre professionnels du funéraire?

le 28/10/2013 à 19:39
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il n'y a pas d'entente entres professionels sauf par amitié entres petites pompes funèbres mais pas avec les PFG qui ont le monopole en France.. chacun tire la corde a soi.

le 28/10/2013 à 20:24
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tenir les cordons du poêle est différent de sortir les marrons du feu.

le 29/10/2013 à 3:30
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je ne connaissais pas ce dicton, il n'est pas mal mais qu'appelle t ' on les cordons sur un poêle ? quant a l'entente entres petites entreprises c'est tout simplement de la sous traitance entres elles, certaines n'ont pas de "marbriers", c'est ainsi ...

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