Le remaniement, c'est maintenant? Certains à gauche, n'auraient rien contre des changements au gouvernement car ils marqueraient un "changement de cap" pour François Hollande, secoué par la fronde des "bonnets rouges" ou encore la dégradation de la note souveraine par Standard & Poor's. C'est le cas d'Anne Hidalgo par exemple. La candidate à la mairie de Paris s'exprimait ce dimanche au micro d'Europe 1 pour son émission co-produite avec i-Télé et Le Monde. Sans prononcer le mot, elle a acquiescé à une question sur le sujet affirmant:
"Il faut donner des signes et des signes assez rapides (...)" (...) Comme au football, il y a des gens sur le banc de touche (...) quand on est essoufflé il faut peut-être changer les hommes"
Une éventualité...
Après la reculade du gouvernement sur l'écotaxe fin octobre, l'éventualité d'un remaniement ministériel était évoquée en hauts lieux comme le signalait La Tribune.
>> Comment François Hollande peut-il rebondir?
Une minorité de Français souhaite que François Hollande change son équipe. Un sondage Ifop pour le JDD du 3 novembre signalait ainsi que 18% des Français se prononçaient en faveur du remaniement, la majorité souhaitant avant tout une inflexion de la politique menée par le gouvernement.
... balayée par Matignon
Toutefois, Jean-Marc Ayrault a clairement douché les espoirs de ceux qui souhaitent un remaniement lors d'un déplacement le 4 novembre:
"Ce n'est pas d'actualité. Quand ça arrivera, vous serez les premiers surpris"
A gauche, l'option du remaniement ne fait pas consensus. Trois jours plus tard, Jean-Christiphe Cambadélis, député de Paris, a ainsi lui aussi affirmé qu'elle n'était pas d'actualité tout en critiquant son efficacité:
"Un remaniement, ça plairait à la presse huit jours et aux Français deux heures. Ce n'est pas ça qui change le climat d'un pays."