Les entreprises familiales, un îlot d’optimisme ?

Contrairement à la plupart des enquêtes de conjoncture, plutôt pessimistes, le baromètre KPMG des entreprises familiales indique que 58 % des entreprises et groupes familiaux français se disent confiants pour l’année à venir.
Fabien Piliu
La gouvernance familiale, gage de solidité des entreprises ?

Si la plupart des entreprises se débattent dans la crise et regardent l'avenir avec anxiété, une catégorie d'entre elles semble anticiper le futur avec un peu plus de sérénité : les entreprises familiales, qui représentent plus de 60% de l'ensemble des entreprises d'Europe et du continent américain.

En effet, selon le baromètre KPMG des entreprises familiales réalisé en partenariat avec ASMEP-ETI et Family Business Network France (FBN), 58% des groupes familiaux français se disent confiants pour l'année à venir. Ils sont 79% qui déclarent avoir maintenu ou augmenté leur chiffre d'affaires au cours de ces derniers mois.

Parce qu'ils ont confiance en l'avenir, les dirigeants des entreprises familiales ont des projets plein la tête. Ils sont 53% à envisager renforcer l'activité de leur entreprise à l'international. Encore plus encourageant, ils sont 97% à avoir l'intention d'effectuer des investissements stratégiques. Ces derniers seront destinés à leur activité principale pour 47% d'entre elles alors que  28% prévoient de les effectuer à l'étranger.

D'où vient cette confiance ?

La bonne tenue des carnets de commande explique en très grande partie cette relative sérénité. Selon le baromètre, 69% des dirigeants d'entreprises déclarent avoir maintenu ou augmenté leur chiffre d'affaires au cours des six derniers mois. Ils sont 76% à avoir stabilisé ou renforcé leurs effectifs. Elles sont 59% à afficher également une volonté claire de s'ouvrir à l'international. Dans ce contexte, 85% des groupes familiaux prévoient de croitre durant les six prochains mois, et ce, " malgré des incertitudes d'ordre politique et juridique ou fiscal ", note KPMG.

Le marché n'est pas la seule explication à ce dynamisme. Pour 98 % des entreprises françaises, cette résilience provient de la structure même, la gouvernance familiale.

En Europe, les entreprises familiales ne connaissent pas la crise

Les entreprises familiales tricolores ne sont pas les seules à braver ainsi l'avenir. Leurs partenaires et concurrentes européens affichent également une santé presque insolente. En effet, 92 % des groupes familiaux européens ont l'intention d'effectuer des investissements stratégiques

Ce n'est pas la première fois que la résilience des entreprises familiales est mise en avant. Selon une étude du cabinet Ernst & Young dévoilée en janvier intitulée " Construire pour durer. Les entreprises familiales montrent la voie de la croissance durable ", les trois principaux facteurs de réussite des entreprises familiales sont la croissance et la résilience, la gestion des talents et l'approche durable.

Le moral est en baisse dans tous les secteurs

En France, cette confiance interpelle d'autant plus que le climat des affaires est très dégradé. Selon l'Insee, les indicateurs du climat des affaires se situent à des niveaux inférieurs à leur moyenne de longue période dans tous les secteurs économiques : l'industrie, le commerce de gros, le bâtiment et les services. Une morosité en ligne avec le nombre toujours très élevé des défaillances.

 

Fabien Piliu
Commentaire 1
à écrit le 03/12/2013 à 13:41
Signaler
Tout est dit dans l'article: une société familiale se projette dans l'avenir, donc anticipe et investit. Les autres, soumises au diktat d'actionnaires cupides et à vue courte, se contentent de tenter de gérer l'année en cours et la suivante, sans vis...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.