Quatre syndicats réclament une "conditionnalité" des aides aux entreprises

Quatre organisations syndicales ont signé une déclaration commune demandant une conditionnalité des aides apportées aux entreprises dans le cadre du futur "pacte de responsabilité". Elles réclament des contreparties en termes d'emplois et de rémunérations.
Laurent Berger, N01 de la CFDT, fait partie des signataires de l'appel syndical à une "conditionnalité" des aides aux entreprises

Quatre syndicats, la CGT la CFDT, la FSU et l'Unsa, se sont accordés ce mardi 14 janvier à quelques heures de la conférence de presse de François Hollande sur des revendications communes notamment sur l'emploi, réclamant la "conditionnalité" des aides aux entreprises, et porteront ces demandes lors des débats sur le "pacte responsabilité" proposé par le président de la République aux entreprises et dont il devrait préciser les contours lors de son intervention.

Pas d'allègements de cotisations sans contreparties

Dans une déclaration signée par leurs numéros un, les quatre organisations affirment en effet qu'elles "porteront ces revendications et objectifs communs lors des discussions qui se dérouleront dans le cadre du pacte de responsabilité".

Les quatre centrales revendiquent "une plus grande clarté et une plus grande cohérence dans le financement et les aides apportés aux entreprises pour soutenir l'investissement et l'emploi".

Elles réclament surtout donc  "la généralisation de la conditionnalité des aides et exonérations fiscales aux entreprises à la mise en oeuvre d'objectifs d'investissement économique et d'investissements sociaux : création d'emplois, qualification des salariés, politiques salariales dynamiques". Une demande similaire avait déjà été été faite à l'occasion du lancement du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) il y a un an. 

Des négociations sur l'emploi et les rémunérations

Elles demandent par ailleurs l'ouverture d'une "négociation interprofessionnelle pour relancer une dynamique en faveur de l'emploi des jeunes et de l'emploi des seniors". En matière de rémunération "en articulation avec leur exigence de conditionnalité des aides aux entreprises", elles demandent "l'ouverture" de négociations dans des branches.

Sur le plan fiscal, sans surprise, les organisations demandent de privilégier "l'impôt direct sur l'impôt indirect". En d'autres termes, elle privilégient notamment l'impôt sur le revenu plutôt que la TVA...

Reste à savoir si les syndicats vont être entendus. Rien n'est moins sûr, tant le gouvernement semble actuellement plus intéressé par la réussite de son rapprochement avec le Medef. 

Commentaires 14
à écrit le 15/01/2014 à 17:44
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Exiger la création d'emplois "en contreparte" montre à quel point les syndicats ne comprennent rien à l'économie. Ils vivent dans une chimère de système centralisé digne de l'ex URSS, comme si le Medef était une sorte de soviet suprême. Ils n'ont pas...

à écrit le 14/01/2014 à 23:20
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Quand va-t-on leur faire comprendre qu'ils ne sont et ne représentent qu'eux même ces parasites de la société? Les travailleurs et les patrons en ont marre d'eux. Il faut des vrais syndicats qui sachent défendre l'employé et aussi négocier avec les p...

à écrit le 14/01/2014 à 17:22
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IL faut aussi des conditions pour les subventions aux syndicats qui tuent l'emploi genre sncm, ports etc

à écrit le 14/01/2014 à 17:22
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arrêtez avec les exonérations conditionnelles et autres crédits d'impôts, BAISSEZ les charges pour toutes les entreprises et pas seulement les grosses qui peuvent se payer le luxe de remplir la paperasse et de bénéficier des niches fiscales. La major...

à écrit le 14/01/2014 à 17:09
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Les syndicats français c'est la mort de l'emploi. Foutez la paix aux entreprises et retournez à vos occupations politiques.

à écrit le 14/01/2014 à 16:02
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Décidèment il doit y avoir un concours du plus débile entre syndicalistes et politiques !!! JE NE VOIS PAS comment on peut décider par la loi de "je vous allège vos charges et vous devez embaucher !" même en URSS ils en sont revenus !!! Je n'ai pas h...

le 14/01/2014 à 21:04
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Un conseil, arretez, vous ne servez à rien si vous ne faites pas de bénéf.

le 15/01/2014 à 17:48
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Si on arrêtait les entreprises qui ne font pas de bénéfice, il faudrait commencer par la SNCF.

à écrit le 14/01/2014 à 15:56
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Pourquoi ces gens là ont encore un role alors qu'ils représentent une vraie minorité des salariés ? et n'oublions pas qu'ils n'ont aucune indépendance puisque liés aux partis politiques A suivre

à écrit le 14/01/2014 à 14:51
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Les pauvres ! ils réclament une conditionnalité elle-même soumise aux conditions de leurs adversaires. Qui est le plus fort ? Le marché de dupes est garanti inévitable.

à écrit le 14/01/2014 à 14:49
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la réaction des syndicats est caractéristique : d'abord on met des conditions, après on parle ! ça montre la posture qu'ils prennent, le contraire de l'ouverture et du dialogue.

à écrit le 14/01/2014 à 14:42
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devraient etre conscients bloquer le site SANOFI et empecher les medicaments de sortir pr approvisionner les pharmacies est DANGEREUX vous avez des personnes cardiaques et bien d'autres cas qui ne peuvent se passer de leurs medicaments , vital pour...

à écrit le 14/01/2014 à 14:37
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les syndicats français n'arrivent pas à comprendre que plus de liberté pour les entreprises c'est plus d'emploi derrière. Ce n'est pas en multipliant les "conditions" pour tenter de contrôler les Entrepreneurs qu'on fera avancer le schmilblick. Synd...

le 14/01/2014 à 15:38
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Malheureusement d'accord avec Vous. Mais si toutes les entreprises jouaient le jeu et ne profitaient pas des aides pour financer leur délocalisations ou les augmentations de salaires patronales ubuesques , je pense qu'on en serait pas là et peut être...

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