Société Générale : la fonction de PDG risque d'être coupée en deux

L'autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) tient à faire appliquer la directive européenne qui prévoit la séparation des fonctions de président et de DG. En France, seule Société Générale est concernée.
Frédéric Oudéa devra-t-il partager la tête de Société Générale ? La banque française est en discussion avec l'ACPR pour en discuter suite à une directive européenne qui demande la séparation des fonctions de président et de directeur général pour les établissements de crédit. (Photo : Reuters)

Société Générale va-t-elle devoir définitivement jeter le titre de "PDG" aux oubliettes ? C'est ce que souhaite en tout cas l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui a publié une position indiquant que "le cumul des fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général n'est désormais plus possible pour les établissements de crédit". Position calquée sur une directive européenne CRD IV entrée en vigueur en janvier.

Société Générale et l'ACPR en contact

Mais l'ACPR s'est donné une marge de manoeuvre en se gardant la possibilité de d'approuver le maintien d'un PDG unique "sur la base des justifications apportées". En France, seule Société Générale entre dans le champ de la directive européenne.

La banque a donc indiqué s'être rapprochée de l'ACPR "pour étudier les modalités et les délais d'application de la directive européenne".

"Toute éventuelle évolution de la gouvernance du groupe à terme sera envisagée de manière ordonnée et dans le respect des meilleures pratiques en matière de gouvernement d'entreprise", a expliqué Société Générale.

"Faire courir moins de risques aux investisseurs"

La séparation de la fonction en deux est réclamée par certains à la banque française, "une des seules banques en Europe qui n'a pas séparé les fonctions", selon Denis Branche, associé chez Phitrust. Selon Denis Branche, cité par l'AFP,

 "le contrôleur et le contrôlé ne devraient pas être la même personne. Une société dans laquelle les problématiques sont complexes comme la banque, qui a une exploitation internationale devrait être dirigée par deux personne pour faire courir moins de risques aux investisseurs".

Pour lui, cette proposition relève du "bon sens", notamment dans le cas de Société Générale qui "a un passif lourd", même s'il admet que la séparation des fonctions n'est pas toujours évidente à mettre en place car elle nécessite de trouver le bon tandem, et donc du temps.

Commentaires 4
à écrit le 03/02/2014 à 0:44
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Jules Bonnot était un visionnaire, le premier hold up en automobile c'est contre la Société Générale qu'il l' a commis, rue Ordoner. Depuis il y a eu d'autres voleurs, mais en interne. Et au bout du compte qui sont les volés....? Nous.

à écrit le 31/01/2014 à 12:32
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Mais ça devrait être le cas depuis bien longtemps... quelle bande de rigolos: ils croient qu'on les voit pas?!?

à écrit le 31/01/2014 à 11:11
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gageons que le salaire de l'ex PDG ne sera pas divisé par 2 !!

le 31/01/2014 à 15:19
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@fremax: cela va sans doute se traduire par une augmentation des frais bancaires pour les clients de la SG parce qu'il va falloir payer deux salaires élevés au lieu d'un :-)

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