58,7 millions d'euros. Tel est le montant de la fraude subie par Pôle emploi en 2013, selon Le Parisien. Le quotidien rappelle à cet égard que les moyens de lutte contre la fraude de l'organisme social, qui a versé quelque 33 milliards d'euros d'allocations l'an passé, demeurent limités. La Cour des Comptes a d'ailleurs récemment félicité les progrès accomplis en matière de lutte contre l'escroquerie tout en assurant que la prévention et la formation des conseillers sur le sujet méritaient d'être améliorées.
41,8 millions de fraude évitée
Entre les faux chômeurs, ceux qui gonflent leur salaire pour être mieux indemnisés ou encore ceux qui ne déclarent pas leurs périodes d'activité, il n'est pas étonnant que quelques fraudeurs passent entre les mailles du filet. Il faut dire que Pôle emploi gère tout de même 3,3 millions de dossiers. Cela dit l'organisme a tout de même réussi à détecter et éviter 41,8 millions d'euros de fraude l'an passé, précise le quotidien.
Pas de cadeau pour les fraudeurs
Pour Réjane Biolet, directrice de la prévention et de la lutte contre la fraude chez Pôle emploi, citée par Le Parisien, "ce n'est pas le rôle du conseiller de lutter contre la fraude". Evoquant en outre l'édition d'un "livret de sensibilisation à la fraude", elle se félicite des 7.308 dossiers frauduleux détectés en 2013. A cet égard, elle rappelle qu'"aucun cadeau n'est fait aux fraudeurs". L'organisme a ainsi déposé 614 plaintes dont 236 au pénal en 2013, précise-t-elle. Et "les poursuites ne sont jamais abandonnées".