Les syndicats dans la rue contre le pacte de responsabilité

La CGT, FO, la FSU et Solidaires appellent les salariés à descendre dans la rue mardi contre la pièce maîtresse de la nouvelle politique de François Hollande, sur fond de vives tensions avec les syndicats signataires du pacte.
A l'origine de cette mobilisation, Jean-Claude Mailly (FO), à droite sur la photo, appelle à combattre ce pacte de complaisance, une feuille blanche dont on ne sait comment il sera financé et qui ne prévoit rien en matière d'emploi en contrepartie des 30 milliards d'euros de baisses de charges concédées aux entreprises.
A l'origine de cette mobilisation, Jean-Claude Mailly (FO), à droite sur la photo, appelle à combattre ce "pacte de complaisance", "une feuille blanche" dont "on ne sait comment il sera financé" et qui ne prévoit "rien" en matière d'emploi en contrepartie des 30 milliards d'euros de baisses de charges concédées aux entreprises. (Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Les syndicats sont en colère, et ils comptent bien le faire entendre. A cinq jours des municipales, la CGT, FO, la FSU et Solidaires appellent ce mardi les salariés à descendre dans la rue contre le pacte de responsabilité. Au total, plus de 140 manifestations et rassemblements sont prévus dans le pays, pour cette journée d'action pour l'emploi et les salaires, selon la CGT. Des appels à arrêter le travail ont été lancés, .

A Paris, le cortège partira en début d'après-midi de Montparnasse vers les Invalides avec en tête les dirigeants des centrales, Thierry Lepaon (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Annick Coupé (Solidaires) et Bernadette Groison (FSU).

"Une feuille blanche" qui ne prévoit "rien" en matière d'emploi

A l'origine de cette mobilisation, Jean-Claude Mailly appelle à combattre ce "pacte de complaisance", "une feuille blanche" dont "on ne sait comment il sera financé" et qui ne prévoit "rien" en matière d'emploi en contrepartie des 30 milliards d'euros de baisses de charges concédées aux entreprises.

Malgré la proximité avec le premier tour des municipales dimanche, Jean-Claude Mailly affirmait lundi soir ne pas être dans "un registre politique" mais dans "un registre social et syndical". "Il vaut mieux que ça s'exprime socialement que politiquement".

Et, pour lui, défiler ce mardi, "c'est la meilleure façon" pour les militants de FO "de rendre hommage" à leur ex-dirigeant Marc Blondel disparu dimanche.

Le leader de FO prévoit "du monde" dans les rues et espère des cortèges plus étoffés que ceux de l'automne dernier contre la réforme des retraites.

"Les conséquences désastreuses pour le service public"

La journée d'action s'est greffée sur une mobilisation des salariés des caisses de Sécurité sociale contre de nouvelles baisses d'effectifs, à l'appel de tous leurs syndicats, y compris la CFDT et la CFE-CGC. Ils défileront en tête du cortège parisien.

Outre le privé, les quelque 5 millions de fonctionnaires sont également invités à battre le pavé pour dénoncer "les conséquences désastreuses" pour le service public des 50 milliards d'euros d'économies prévues d'ici 2017 notamment pour financer une baisse des charges pour les entreprises.

Du côté des responsables politiques, le Parti de gauche a appelé à "se mobiliser puissamment derrière les syndicats" pour cette "première" action contre le pacte, "d'une grande importance dans le rapport de forces qu'il faudra construire". Le NPA sera aussi dans la rue à Paris.

Aggravation des clivages syndicaux

Les divergences sur le pacte ont aggravé les clivages syndicaux: le front de refus s'en est pris avec virulence aux centrales réformistes - CFDT, CFTC, CFE-CGC - qui ont paraphé le 5 mars un accord avec le patronat sur les contreparties du pacte, mettant le projet sur les rails.

Thierry Lepaon a dénoncé "une mainmise presque idéologique" du gouvernement sur les signataires tandis que Jean-Claude Mailly décelait un "côté syndicat officiel" à la CFDT.

Pour sa part, la très remontée CFTC a "réaffirmé haut et fort sa totale indépendance à l'égard des partis politiques".

Commentaires 31
à écrit le 19/03/2014 à 19:24
Signaler
Tiens les syndicats ne sont pas d'accord avec le pacte d'irresponsabilité créer par les gugusses qui nous gouvernent

à écrit le 19/03/2014 à 15:52
Signaler
comme si on mettait un sac rempli de cailloux sur le dos d'un sportif, et comme il ne gagne pas (quelle surprise, cf niveau d’impôts records et perte de compétitivité), on lui enlève un kilo à condition qu'il ramène de suite la médaille !!! plutôt qu...

à écrit le 19/03/2014 à 15:37
Signaler
plutot méfiant des syndicats, cette fois ci c'est normal qu'ils tiennent tête à ce pacte sans contre partie...ah non sauf pour les actionnaires et leur rendement à deux chiffres

le 19/03/2014 à 15:48
Signaler
il n'y a aucun rendement à deux chiffres, les dividendes ne sont que les intérêts à hauteur de 5% environ, et pour ceux qui prennent de gros risques à prêter dans des conditions difficiles, où beaucoup ont perdu....si c'est si intéressant, que chacun...

à écrit le 19/03/2014 à 11:05
Signaler
30 milliards de deniers publics distribués dans le cadre du pacte de responsabilité, sans contre partie ni contrôle. Es-ce Normal sincèrement non quelque soit notre opinion sur le bien fondé de ces ristournes.

à écrit le 18/03/2014 à 19:33
Signaler
ils n'ont toujours pas compris que l'argent public, c'est l'argent pris au privé qui travaille !! et baisser les impôts et charges c'est développer l'emploi, mais ils préfèrent confisquer l'argent du privé pour financer leurs régimes de nantis, 35h, ...

le 19/03/2014 à 15:42
Signaler
+ 1000, on ne se rend même pas compte que la france est la risée du monde à défendre des propos dignes du cambodge et des khmers rouges. les entreprises créent la richesse et l'emploi et le public gaspille avec un niveau record d'europe, y compris en...

à écrit le 18/03/2014 à 14:36
Signaler
voir la tète de monsieur THIBAULT me fait mal a t il remercie madame la ministre de lui avoir évite des explications sur les caisses noires des CE

à écrit le 18/03/2014 à 13:32
Signaler
Le célèbre syndicaliste, Monsieur MALLY avait dit un jour sur la dette : "La dette ? Ce n'est pas grave, c'est de l'argent qu'on se doit à nous même !". Je propose de nommer cette sommité intellectuelle au poste de ministre de l'économie et pourquoi ...

à écrit le 18/03/2014 à 13:17
Signaler
A que Blondel doit regretter, de l'au-delà, de ne pas participer à cette mascarade dont le résultat ne sera rien d'autre que d'enfoncer un peu plus notre pauvre France. La photo : trilogie des fossoyeurs de l'économie française...

à écrit le 18/03/2014 à 12:33
Signaler
Voilà les bousilleurs de retour, et vive la destruction des entreprises et des emplois, pourvu que les planqués puissent continuer à ignorer la réalité au plus grand profit des permanents. Leur cortège, c'est Jurassic Park au siècle d'internet. Que f...

à écrit le 18/03/2014 à 12:03
Signaler
... Le leader de Fo espère des cortèges plus étoffés ... En septembre lorsqu'il s'est agi de s'attaquer uniquement aux salariés et retraités du privé qu'elle a été son action ? Calamiteuse . Honte à tous ces gens .

à écrit le 18/03/2014 à 11:59
Signaler
le probleme vient d'un gouvernement incapable de prendre ses responsabilitéS; les syndicsts qui ne representent que 3 à 4 % DES SALARIES ne devraient plus avoir droit de signer des accords!!!!!!

le 18/03/2014 à 12:08
Signaler
Je partage votre point de vue . Le drame pour le privé est qu'ils ne sont pas représentatifs mais cependant ils gèrent entre autre les caisses de retraites complémentaires et ont les pleins pouvoirs . Résultat désindexation des retraites !!

le 18/03/2014 à 12:13
Signaler
COMBIEN coûte aux contribuables tout ces syndicats partisans aux services des plus protèges

le 18/03/2014 à 19:35
Signaler
4,4 milliards par an, c'est le coûts des syndicats (ces partis politiques qui ne défendent que la fonction publique), cf rapport peberot honteusement censuré par les députés, normal ! ils mangent au même râtelier, ils se sont fait leurs caisses noire...

à écrit le 18/03/2014 à 11:54
Signaler
Cet article me donne l'occasion de soutenir , dans leur action, les salariés des organismes de sécurité sociale . Salariés du privé rendant un service public prenant de plein fouet la crise actuelle .Je salue leur compétence et leur disponibilité .

le 18/03/2014 à 11:58
Signaler
on n'a pas besoin du service public pipo

le 18/03/2014 à 13:33
Signaler
Les organismes de sécurité sociale sont des organismes privés sous la tutelle de l'état . (famille, maladie, retraite )Les personnels font partie du privé au même titre que vous si vous travaillez dans la petite entreprise du coin de la rue .Ni plus,...

le 18/03/2014 à 19:37
Signaler
mais les services publics ne sont payés que par les impôts de ceux qui travaillent durt pour financer ces gaspillages publics à hauteur de 200 milliards par an !! cf tous les rapports ocde, cour des comptes...

à écrit le 18/03/2014 à 11:13
Signaler
2 sur 3 des syndicalistes en photos ne sont plus en activité !!! il faudrait donc que le service documentation de notre journal préféré renouvelle ses archives !!!

le 18/03/2014 à 11:55
Signaler
des syndicalistes en " activité "...Impossible. Pour ça , faudrait qu'ils travaillent

à écrit le 18/03/2014 à 11:04
Signaler
Charade, Je défend des idées inconcevable ou plutôt qui ruinent mon Pays Je fais chier de pauvres petits patrons Je dis que les entrepreneurs se gavent et il faut les matraquer J invente des conneries histoires d essayer de plaire a des travail...

le 18/03/2014 à 11:57
Signaler
Je suis François Coppé

à écrit le 18/03/2014 à 10:57
Signaler
Nos syndicats nous démontrent qu'ils sont le travail et surtout au plein emploi !

à écrit le 18/03/2014 à 9:54
Signaler
ils ont en partie raison, ce "pacte"c'est surtout de la com. La seule conduite "responsable" serait de s'attaquer sérieusement aux " frais de fonctionnement" du paquebot France. La baisse des impôts et taxes en sera alors la conséquence.

le 18/03/2014 à 11:59
Signaler
touche pas à mon grisbi

à écrit le 18/03/2014 à 9:18
Signaler
ils ne representent que 3 ou 4 % des salaries mais ont detruit l'outil de travail . il est temps de changer la representativité dans les entreprises et de leur supprimer les subventions

le 18/03/2014 à 9:49
Signaler
Une réforme, qui pourrait débloquer l'attitude syndicale, consisterait à faire que les revendications d'un syndicat ne pourraient s'appliquer qu'à ses membres ! On verrait alors la participation syndical augmenter naturellement. Il n'y aurait plus be...

le 18/03/2014 à 10:25
Signaler
Dans la rue pour rien obtenir! Il faut dégager les oligarchies de ce pays.

le 18/03/2014 à 10:31
Signaler
@yves .si je vs comprends bien ,seuls les patrons sont raisonnables ,ils ne font pas de surenchères ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.