L'heure est plus aux interrogations sur le remaniement qu'aux commentaires sur les chiffres de la croissance. Au fil d'une série de statistiques, l'Insee a pourtant confirmé lundi que le produit intérieur brut a bien progressé de 0,3% en 2013.
Tôle ondulée
Ce dernier retrouve ainsi son niveau d'avant-crise, en 2008, à la faveur d'un rebond de l'investissement des entreprises et de la consommation des ménages, qui ont puisé pour cela dans leur épargne, en fin d'année. En revanche, l'Insee a revu à la baisse la performance de l'économie française à -0,1 au troisième trimestre, avant un rebond à 0,3% au quatrième trimestre. Ce qui fait dire aux économistes que la reprise se fait en forme de "tôle ondulée".
Croissance tirée consommation et les investissements
La croissance française a principalement été nourrie par les investissements, en particulier des entreprises (+0,9%), et par la consommation. Les Français ont en effet plus dépensé en faisant fondre leur épargne, malgré un pouvoir d'achat par unité de consommation qui continue de baisser depuis deux ans. Du jamais vu. En effet, si le revenu disponible brut a progressé en moyenne en 2013, la population a dans le même temps aussi augmenté. Conjugué à l'effet de l'augmentation des impôts qui grèvent le pouvoir d'achat, chaque Français a en fait moins à disposition pour consommer.