Jeux d'argent : les Français misent en moyenne 2.000 euros par an

Malgré un poids moins important dans le budget des ménages, les jeux d'argent restent attractifs. Un Français sur quatre est un joueur actif. Le montant total des mises a augmenté de 76% entre 2000 et 2012
Et un Français sur quatre est considéré comme un joueur actif, c'est-à-dire qu'il joue au moins 52 fois dans l'année ou mise plus de 500 euros dans l'année. (DR)

Gratter, miser, parier, jouer... Que ce soit sur les pelouses d'hippodromes, au casino ou au bureau de tabac, les Français qui pratiquent les jeux d'argent perdent des sous. L'Insee le confirme dans une étude : en 2012 les Français ont misé en moyenne de 2.000 euros et ont perdu 400 euros. Ce qui visiblement ne décourage pas les joueurs puisque le montant total des mises a augmenté de 76% entre 2000 et 2012.

Montant de la consommation en jeux d'argent

Crédit graphique : Insee.

Plus d'un Français sur 100 aurait des problèmes de jeux

Les chiffres livrés par l'Insee permettent de réaliser la place que prennent les jeux de hasard dans le quotidien des Français. 

  • 46,2 milliards. C'est le montant total des mises en France rien que pour l'année 2012. Si on retire ce qui a été reversé aux joueurs, il reste 9,5 milliards que se partagent les opérateurs de jeux.
  • Les jeux d'argent représentent 0,8% de la consommation des ménages.
  • Un Français sur deux joue occasionnellement. Et un Français sur quatre est considéré comme un joueur actif, c'est-à-dire qu'il joue au moins 52 fois dans l'année ou mise plus de 500 euros dans l'année.
  • 1,3% de la population adulte aurait des problèmes de jeux. Il s'agit davantage d'hommes. Ils sont en moyenne plus jeunes et moins aisés que les autres joueurs.

Poids des jeux d'argent dans la consommation des ménages en France

Crédit graphique : Insee.

Les chevaux plus rentables que les jeux en ligne

Dans la course au rendement, le PMU remporte la palme. Les sociétés de courses reçoivent 34% du produit brut des jeux, le total des mises moins les sommes reversées aux gagnants. Les casinos dégagent un excédent de 18%. La Française des jeux, elle ne dégage que 3% de rentabilité. Une situation liée à sa fiscalité élevée. Mais elle ne pénalise pas son principal actionnaire, l'Etat, qui détient 72% du capital.

>> Lire notre enquête : Poker en ligne, comment l'eldorado promis est devenu un véritable fiasco en France

Quant aux jeux en ligne, ils ne dégagent toujours pas de bénéfices ce qui a poussé certains opérateurs à arrêter leur activité. Apparus en 2010, leur nombre n'a cessé de diminuer. De 34 fin 2011, ils sont passés à 19 fin 2013. Le poker en ligne, véritable fiasco, est le premier segment à être touché.

Commentaires 5
à écrit le 03/04/2014 à 12:33
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Il est erroné de dire dans le cas présent que ce sont les français qui misent, il aurait fallu parler de "joueurs" car je connais plusieurs non-résidents qui jouent dans nos casinos, au pmu et avec la FDJ, et les sommes jouées non rien à voir avec 10...

à écrit le 03/04/2014 à 0:02
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Il est plus facile de miser du pognon que l'on a pas durement gagné style RSA plutôt que de suer pour un SMIC et miser son propre pognon... Qui sait, l'état pourrait faire de vous un gagnant du loto avec l'argent de vos voisins? Cela permet d'entrete...

à écrit le 02/04/2014 à 22:58
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Et on découvre que les Français ont les moyens de perdre de l'argent , vite une taxe supplémentaire sur les jeux . Et on nous dit que la France s'appauvrit certains le cherchent un peu .

à écrit le 02/04/2014 à 22:54
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Donc un sur quatre est actif et on parle d'un mois de revenu médian disponible? Qui peut se permettre de jouer de telles sommes?

le 03/04/2014 à 12:20
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lisez l'article 10 € par semaine pour être un joueur "actif"! Les riches font la différence et perdent naturellement plus que les pauvres.

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